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VHS-1980
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10 octobre 2018

Billy Idol "Whiplash Smile" (1986)

Pour inaugurer cette catégorie "Musique 80's", on ne va pas se casser la tête et on va commencer avec le disque qui a le plus tourné sur ma platine le mois dernier : Whiplash Smile, le troisième album solo de Billy Idol sorti en 1986. J'adore ce style de musique très typé 80's, ce mélange de guitares et de synthés sur une rythmique proche de la dance music. Et dans le genre, le chanteur anglais assure. Dès ses débuts en solo, il est devenu un ami des DJ avec le single White Wedding qui est une véritable tuerie dans sa version complète de huit minutes. Ses deux premiers albums solo sortis en 1982 et 1983 sont également très orientés "dancefloor" avec une fusion entre rock et dance, pas forcément très subtile, mais très efficace.

 

Whiplash Smile

 

On ne change pas une formule qui marche, Whiplash Smile garde la même recette. Accompagné de son comparse de toujours, le guitariste Steve Stevens, Billy Idol propose dix titres où les guitares et les synthés s'entremêlent sur un tempo tellement séquencé qu'on se demande si c'est un batteur qu'on entend ou une boite à rythme. Peu importe, le disque est cool, très ancré dans son époque au niveau de la production, mais vraiment péêhu. Tous les morceaux ne sont pas inoubliables mais il y a quand même quelques moments énormes à commencer par le morceau d'ouverture, Worlds Forgotten Boy, absolument fantastique et qui permet de constater que vocalement, le chanteur s'est encore amélioré depuis l'album précédent puisqu'il signe une performance monstrueuse, à la fois puissante, presque hard rock, tout en restant nuancée et surtout jamais agressive. S'ensuit le single délirant To Be A Lover, l'occasion de jouer les crooners sur un pur morceau pour nightclubs, avec en plus une ligne de piano vraiment sympa. En plage 4, on retrouve Sweet Sixteen, la sublime ballade encore une fois magnifiée par la voix de l'artiste (je ne préfère même pas l'imaginer chantée par quelqu'un d'autre). Et attention, on arrive au morceau de ouf, le sommet de l'album, le truc qui te fait croire que tu conduis une Ferrari sur l'autoroute alors que tu roules en Twingo. Pendant six minutes, tu es le maître du monde, tu as la musculature de Schwarzenegger, le sex-appeal de Brad Pitt : Don't Need A Gun. Le titre claque, la chanson aussi. J'adore sa composition : c'est un rouleau compresseur mis en musique avec le synthé qui crache,  la guitare qui lui répond et le chant qui dépote comme jamais. L'album se termine en beauté avec d'abord All Summer Single, summum de coolitude avec sa guitare aérienne et qui donne envie d'enfiler ses lunettes de soleil pour arpenter la plage. Enfin, One Night, One Chance clôt le bal efficacement avec la guitare de Steve Stevens qui apporte un vrai plus à cette ballade.

Commercialement parlant, le cas Billy Idol est intéressant. Le type s'est expatrié aux États-Unis pour connaitre le succès, ce qui est arrivé, non sans avoir dû se mouler dans les codes de la pop music avec des vidéoclips tapageurs et un look très typé dans la mouvance de l'époque. Le type a vendu des kilotonnes de disques dans les 80's sauf qu'à partir des années 90, son image formatée pour le public 80's s'est ringardisé à vitesse grand V (essayez de regarder les clips de To Be A Lover ou Don't Need A Gun sans pouffer de rire...). Son image avait juste pris trop d'importance par rapport à sa musique (pas mauvaise du tout au demeurant). A cela s'ajoute le fait que le rock des années 90 a voulu faire table rase du son des 80's en rangeant temporairement au placard les synthés. Le groupe Nirvana allait faire le carton que l'on connait. Billy Idol ira cette fois à l'encontre de la logique commerciale en poussant encore plus la fusion entre guitares et rythmes technoïdes avec l'album Cyberpunk en 1993. Celui-ci fera un flop monumental, le public américain ne voulant plus le suivre dans cette aventure trop électronique.

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