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Billy la banlieue (1986)
Comme promis, je vais vous proposer au fil des prochains articles une petite sélection des jeux qui ont marqué mes années CPC. Et pour débuter, place à un titre emblématique de l'Amstrad CPC : Billy la banlieue.
Édité en 1986 par les français de Loriciels, Billy la banlieue est un jeu de plate-forme qui se démarque non seulement par son concept super sympa mais aussi par son univers qui retranscrit à la perfection la France urbaine des années 80. Franchement, on dirait une adaptation non officielle de la série de bandes-dessinées Lucien de l'auteur Frank Margerin (j'adore cette BD). Avec sa banane et son perfecto, Billy le héros du jeu marche à toute allure dans un décor urbain typiquement parisien des 80's avec ses lampadaires, ses bornes à incendie, ses panneaux d'interdiction de stationner et ses escaliers que l'on dévale en glissant sur la rampe. La faune qu'il rencontre est tout aussi typique : le punk adepte du couteau, le joueur de saxo, le policier patibulaire... Je trouve ça incroyable de réussir à capter aussi bien une ambiance avec des moyens techniques aussi limitées (c'est pas Assassin's Creed avec ses millions de dollars de budget).
Billy la banlieue est également marquant par son concept. La dégaine du héros est cool et l'objet de sa quête l'est tout autant : jouer aux bornes d'arcade se situant aux quatre coins du quartier. Seul problème, il faut trouver et donner le bon objet à chaque individu qui vous barre le route, tout en surveillant votre jauge d'énergie qui s'épuise à chaque mètre parcouru. Le coup de génie, c'est qu'une fois une borne atteinte, on peut VRAIMENT jouer au jeu dans le jeu (il y a une course de voitures, un casse-briques et un ersatz de Space Invaders). Aujourd'hui, cette idée peut paraitre banale mais en 1986, il ne devait pas y avoir tant de jeux que ça qui proposaient une telle mise en abime : le joueur qui joue à un jeu vidéo dans lequel le héros est un joueur qui joue à un jeu vidéo...
Même si je ne souviens pas l'avoir jamais fini, c'est un jeu sur lequel j'ai passé de bons moments. Le fait de pouvoir jouer à des jeux dans le jeu était un truc incroyable pour le gamin que j'étais.
