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12 novembre 2018

Le retour de Godzilla (1984)

Alors que Shin Godzilla, le 29e et dernier film en date de la saga japonaise, reste honteusement inédit chez nous depuis sa sortie en 2016 (à part quelques projections spots), je vous propose de nous pencher sur le premier des deux films Godzilla sortis dans les années 80 : Le retour de Godzilla.

 

Retour de Godzilla - AfficheOriginale

 

Entre 1954 et 1975, pas moins de 15 films ont mis en vedette le célèbre dinosaure atomique. Si le film original de 1954, véritable chef d’œuvre, est du plus grand sérieux avec son ambiance sombre et son allégorie saisissante du traumatisme atomique, la saga a rapidement pris des allures plus commerciales. Les suites sont devenues toujours plus délirantes, parfois réussies (grosso modo les films de Inoshiro Honda, le créateur de la saga) et parfois moins convaincantes voire nanardesques pour certaines d'entre elles (grosso modo les autres films). Je suis moi-même un fan absolu de ces films mais il faut admettre que la crédibilité du monstre a été bien malmenée par ses producteurs qui lui ont parfois fait faire n'importe quoi, comme danser, faire du catch ou jouer les papa poules (dans l'abominablement nanar Le fils de Godzilla). Les histoire devenant redondantes, et le public s'étant logiquement lassé, la saga entra en 1975 dans une hibernation bien méritée de neuf ans, histoire de retrouver le souffle qui lui manquait.

 

Retour de Godzilla - Capture 1

 

Nous voilà donc en 1984 et la saga fêtait ses 30 ans : il n'y avait pas plus belle occasion pour relancer la machine ! Et cela s'est fait de la manière la plus radicale : décision a été prise de faire table rase des 14 suites qu'a connues le premier opus et de produire ce qu'on appelle aujourd'hui un reboot ! Réalisé par Koji Hashimoto, déjà réalisateur assistant pour Inoshiro Honda dans les 60's, Le retour de Godzilla se présente donc comme la suite directe des événements survenus en 1954. Le pitch : après trois décennies de sommeil, la créature géante renait de ses cendres en détruisant au passage un sous-marin russe. Le monstre géant se dirige vers le Japon histoire de sniffer quelques vapeurs nucléaires pour recharger ses batteries, avant de faire un petit tour à Tokyo pour détruire quelques buildings et relancer ainsi le marché de l'immobilier. Cette menace exacerbe les tensions entre les USA et l'URSS, tous les deux prêts à tester leurs bombinettes nucléaires dernier modèle sur le sol nippon...

Pour cette 16e mouture, pas d'adversaire délirant au programme mais une menace humaine bien pire encore : celle des dirigeants américain et russe cherchant le moindre prétexte pour faire usage de l'arme atomique sur un sol étranger. Toujours présente depuis 1954, la menace atomique est ainsi mise au goût du jour à la sauce 80's avec en arrière plan la guerre froide et la tentation interventionniste des deux super puissances. Pas de panique ! Ce coté politique appréciable n'entame en rien le pouvoir hautement divertissant du film. Techniquement, on entre dans une nouvelle dimension depuis les années 70. Certes, on utilise toujours la technique du type dans un costume mais les effets spéciaux ont clairement évolués et les scène de destruction sont carrément classes et spectaculaires avec des maquettes sublimes et une ambiance nocturne très réussie. Le script offre des rebondissements qui maintiennent l'intérêt : un missile atomique russe est balancé par erreur, les héros sont coincés dans un building, les Japonais tente de stopper la créature avec le Super-X, un vaisseau de combat ultra-sophistiqué (l'occasion d'un duel homérique entre les grattes-ciels de Tokyo), etc... A noter l'absence étonnante du thème musical inoubliable de la saga. Celui-ci fera son retour dès le film suivant.

 

Retour de Godzilla - Capture 2

 

Le retour de Godzilla peut se voir à la fois comme une suite mais aussi comme un simili-remake du film original de 1954. Il est certes moins intense au niveau dramatique avec une volonté évidente de divertissement, mais la thématique atomique est adroitement remise au goût de jour, tout comme les techniques utilisées pour les scènes spectaculaires. En bref, un come-back réussi qui a relancé la saga pour 20 ans (elle s'offrira une pause en 2004 après Godzilla Final Wars). Restez fidèles à ce blog, on parlera très prochainement de la suite sortie en 1989 : le très cool Godzilla contre Biollante !

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