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19 novembre 2018

Godzilla contre Biollante (1989)

Comme promis la semaine dernière, je vous propose de zoomer sur le 17e film de la saga Godzilla (et second sorti dans les années 80) : le très cool Godzilla contre Biollante où notre dino atomique préféré affronte une plante géante monstrueuse créée à partir de son propre ADN !

 

Godzilla contre Biollante - Affiche

 

Cinq ans après le reboot de la saga, Godzilla revenait sur les écrans en 1989 dans des circonstances originales. L'histoire de Godzilla contre Biollante est en effet issue d'un concours de scénario lancé par la Toho (la boite de production). Parmi près de 5000 candidats, c'est un dentiste qui a eu l'honneur de voir son script servir de base pour ce film. On pourra noter aussi qu'il y eu un autre gagnant qui n'était pas prévu. En effet, un autre manuscrit a été utilisé pour le film de science-fiction Gunhed sorti la même année.

L'histoire fait suite directe à l'opus précédent. Après le passage destructeur de Godzilla sur Tokyo cinq ans plus tôt, des cellules du dinosaure ont été récupérées et de grands groupes industriels japonais, américain et du Moyen-Orient se les arrachent, pour faire des expérimentations of course. Les perspectives commerciales sont colossales, l'espionnage industriel va bon train et les sabotages avec. Jusqu'au jour où une jeune scientifique japonaise meurt suite à un attentat dans son laboratoire en Saradi (pour ne pas dire Arabie Saoudite, ils faisaient déjà peur à l'époque). Le père de cette dernière décide alors de prolonger les recherches de sa fille et, en mélangeant l'ADN de Godzilla à une rose (!!), il crée par accident une plante géante que tout le monde s'accordera à appeler Biollante. Habitée par l'âme de la jeune fille décédée, Biollante réveille alors Godzilla de son sommeil dans les profondeur de la Terre.

 

Godzilla contre Biollante 1

 

Bon, j'ai essayé tant bien que mal de vous résumer le pitch mais ce n'est pas facile car il est vrai que ça part un peu dans tous les sens (en même temps, c'est ce qui fait son charme). C'est évidemment un film de monstres géants avec des scènes de destruction explosives, mais c'est aussi un film orienté "espionnage" avec les différents groupes industriels qui se tirent dans les pattes avec leurs espions prêts à tout pour mettre la main sur le précieux ADN godzillesque, ce qui nous vaut son lot de fusillades et autres courses-poursuites (avec un duo de flics pas toujours dégourdi il faut l'avouer). Ajoutons à cela une pincée de fantastique avec l'esprit d'une femme incarnée dans la plante ainsi que l'apparition d'un personnage qui deviendra récurrent dans la saga, celui d'une jeune fille dotée de pouvoirs psychiques capable de lire les pensées de Godzilla. On est vraiment dans le pur divertissement qui a le mérite d'être généreux.

Techniquement, le film est vraiment cool. Godzilla est de nouveau au cœur d'une destruction urbaine apocalyptique (dont on voit d'ailleurs un court extrait dans Mars Attacks !) et il a même droit à une nouvelle joute avec le vaisseau ultra-perfectionné Super-X 2 (le successeur du Super-X qui s'était fait pitoyablement laminer dans Le retour de Godzilla). Les maquettes sont toujours superbes et la photographie est jolie. Mais l'élément le plus inoubliable est bien son adversaire : Biollante, fleur géante on ne peut plus classique dans sa première forme, mais absolument géniale dans sa forme finale. Avec sa taille gigantesque, ses racines virevoltantes et sa gueule énorme et dentue, c'est une créature véritablement cauchemardesque. Son duel final avec Godzilla est certes un peu court mais il est carrément DANTESQUE ! Ce monstre est sublime. Son aspect inquiétant et son animation rappellent la superbe plante carnivore de La petite boutique des horreurs version 1986. Très impressionnant !

 

Godzilla contre Biollante 2

 

Riche en action, l'histoire se fend aussi de son petit discours sur les dérives scientifiques. Des dérives qui peuvent être commerciales avec des groupes prêts à tout pour faire un maximum de pognon ou pour piquer l'idée de leur voisin, mais aussi des dérives éthiques avec des manipulations génétiques faites à tort et à travers sans aucun repère moral (bon, en général les deux dérives sont liées).

Pour ceux comme moi qui adorent les films de monstres japonais, Godzilla contre Biollante est hautement recommandable tout comme son prédécesseur Le retour de Godzilla. Bien que'il n'ait pas fait un carton au box office nippon, un 18e opus suivra dès 1991 avec Godzilla vs. King Ghidorah que je rêve de voir, son histoire influencée par Terminator 2 : Le jugement dernier faisant clairement envie.

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