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VHS-1980
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13 janvier 2019

Indiana Jones et la dernière croisade (1989)

A la question "Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?", on connait les réponses classiques des gamins : footballeur professionnel, astronaute, chanteur, éleveuse de poneys, député (ah non, pas celui-là...)... J'ai eu ma période "archéologue", la faute à Indiana Jones, l'archéologue le plus cool de la planète toujours en quête de trésors inestimables. Évidemment, cette vision hautement romanesque du métier était faussée mais il faut avouer qu'un professeur d'université en blouson de cuir jouant du fouet et parcourant le monde en quête du Graal, c'est plus glamour qu'un stagiaire passant ses journées à gratter des restes de vestiges gallo-romains pour une solde de misère (je caricature à peine, je sais).

 

Indiana Jones Croisade - Affiche

 

Après Les aventuriers de l'arche perdue en 1981 et Indiana Jones et le temple maudit en 1984, Indiana Jones et la dernière croisade est donc la troisième aventure de notre archéologue préféré et la troisième collaboration entre les deux golden boys d'Hollywood dans les 80's : George Lucas et Steven Spielberg, respectivement à la production et à la réalisation. Avec sa tonalité étonnamment sombre pour un film de Spielberg, le super Indiana Jones et le temple maudit avait, semble-t-il, quelque peu refroidi le public familial (c'est vrai qu'un cœur arraché à main nue, on a connu plus soft). Aussi, pour ce retour en 1989, il a été décidé d'adoucir le ton en poussant légèrement le curseur de la comédie. A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, notre héros (Harrison Ford toujours aussi charismatique) part retrouver son père (Sean Connery très drôle) pour une course-poursuite géante à travers le monde à la recherche du Graal, calice qu'aurait utilisé le Christ lors de son dernier repas en compagnie de ses apôtres et auquel la superstition prête des pouvoirs magiques.

 

Indiana Jones Croisade - Capture 1Originale

 

C'est autour de cette relation père/fils que s'articule toute cette aventure. L'alchimie entre Harrison Ford et Sean Connery est palpable et les cheveux blancs de ce dernier nous font vite oublier que les deux acteurs n'ont que douze ans de différence ! Cet aspect est plutôt bien écrit, notamment le fait qu'Indy cherche la reconnaissance qu'il n'a jamais obtenu de son père. Leurs chamailleries ainsi que leurs caractères opposés sont la source principale de l'aspect comédie. L'humour est généralement bien senti même si certains gags too much sentent quand même fortement le style un peu balourd de George Lucas (voir la séquence improbable de l'avion abattu qui dépasse nos héros à moto).

Le spectacle est généreux, très généreux, voire TROP généreux. On ne s'ennuie pas une seconde, les scènes spectaculaires s'enchainent sur un train, dans les airs, en bateau, en moto, en zeppelin, avec un tank... Ça court, ça saute, ça se bagarre, c'est de la pure bande-dessinée qui a sacrifié la vraisemblance sur l'autel de l'entertainment absolu. Cette impression est particulièrement palpable lors de la scène se déroulant à Berlin où le héros croise "par hasard" la traitresse Elsa Schneider dans la foule innombrable et retrouve ainsi son précieux carnet. La pirouette scénaristique est grosse mais le fait que Spielberg emballe ça avec un enthousiasme juvénile fait passer la pilule. De plus, budget costaud oblige, l'aventure nous fait voyager dans des décors dépaysants dont le clou reste évidemment l'ancienne cité de Petra en Jordanie dans le final.

 

Indiana Jones Croisade - Capture 2

 

30 ans après sa sortie, Indiana Jones et la dernière croisade reste un film d'aventure toujours aussi divertissant. Si le Batman de Tim Burton a été le plus gros succès de 1989 aux États-Unis, le film de Steven Spielberg été le plus gros succès mondial cette année-là. S'il fallait faire un palmarès, je le placerais un cran derrière Les aventuriers de l'arche perdue (qui reste pour moi la meilleure aventure d'Indiana Jones) et Indiana Jones et le temple maudit (qui est complétement fou). Plus commercial que ses prédécesseurs donc, mais un chef d'oeuvre comparé au come-back complétement loupé de 2008, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal.

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Commentaires
C
Un volet que j'ai beaucoup apprécié mais le premier reste le meilleur pour moi également.
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