Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VHS-1980
Publicité
VHS-1980
Derniers commentaires
9 mars 2019

Critters (1986)

Ils sont de retour ! 27 ans après leurs derniers "exploits" (dans le médiocre DTV Critters 4 de 1992), les Crits vont faire leur come-back sur le petit écran avec la série Critters : A New Binge, dont la diffusion est prévue bientôt aux Etats-Unis (la bande-annonce est déjà en ligne). A cette occasion, je vous propose de nous pencher sur le premier opus de la saga Critters sorti en 1986.

 

Critters - Affiche

 

Les Crits sont petits, ronds, poilus et ils ont un gros appétit. Il sont aussi intelligents, tout du moins suffisamment pour s'échapper de leur prison interstellaire... et aller s'écraser à bord de leur vaisseau dans un bled paumé de l'Amérique profonde répondant au doux nom de Grover's Bend ! Deux chasseurs de prime partent à leur poursuite. S'ensuit une traque qui réunira tout ce petit monde dans la ferme de la sympathique famille Brown.

 

Critters - Capture 1

 

Avant de parler du film en lui-même, impossible de ne pas évoquer en quelques mots le parcours de sa boite de production. Fondée dans les années 60 en tant que distributeur, la New Line s'est lancée à la fin des 70's dans la production de films de genres aux budgets contrôlés et destinés essentiellement à un public ado/jeune adulte amateur de films de genre. Le jackpot est arrivé en 1984 avec Les griffes de la nuit de Wes Craven qui rapportera gros ainsi que ses multiples suites. Critters est l'autre franchise (plus modeste) exploitée par la New Line dans les 80's. En bons gestionnaires, les dirigeants de la société ont exploité sagement leur chiffre d'affaire, ce qui leur a permis de monter progressivement en gamme et de produire maintenant des blockbusters au budget maousse comme la saga Le seigneur des anneaux. Chapeau ! Des sociétés comme Asylum devraient en prendre de la graine au lieu de rester dans le DTV (très) bas de gamme (enfin moi je dis ça, je dis rien...).

Personne n'est dupe, Critters doit son existence au méga-succès de Gremlins sorti 2 ans plus tôt. Les deux films ont en commun cette idée des petites créatures méchamment offensives et qui font des bêtises. La comparaison s'arrête là. Techniquement, artistiquement et financièrement, Critters ne tient pas la comparaison avec le chef d’œuvre de Joe Dante. Pourtant, Critters a marqué les esprit grâce au design de ses petits héros aux dents longues. Ces boules de dents aux yeux rouges roulent, rebondissent et lancent des pics empoisonnés. L'animation des marionnettes est sommaire mais elles ont une bonne tronche, tronche dessinée par les frères Chiodo, de vrais artisans qui réaliseront plus tard le super cool Les clowns tueurs venus d'ailleurs. Un Crit géant se pointe en fin de métrage, mais il est malheureusement toujours filmé de loin, de dos et/ou dans la pénombre (il était si moche que ça ?).

 

Critters - Capture 2

 

Il faut être objectif, Critters est loin d'être un chef d’œuvre, la faute essentiellement à son script très léger qui peine à remplir les 80 minutes syndicales (les séquences des chasseurs de primes mettant à sac une église et un bowling font vraiment remplissage). On est grosso modo face à un film d'assiégés où la famille Brown est retranchée dans sa maison menacée par les Crits. La réalisation impersonnelle de Stephen Herek (futur yes-man dont c'est le premier film) n'arrive pas à apporter ce grain de folie qu'on aurait pu espérer. Malgré tout ça, le fan de ciné des 80's (comme moi) sera quand même sensible à "l'esprit" qui s'en dégage. Le héros est un gamin fan de pétards (les petites explosifs, pas les autres...). Il a dans sa chambre des posters de The Police et Bruce Springsteen. Sa grande sœur a les hormones en fusion mais son petit copain (Billy Zane !) n'aura pas le temps d'en profiter, les Crits veillent à la morale ! Autre point sympa : la présence de Dee Wallace Stone en mère de famille, et qui joue l'hystérie comme personne face à des extra-terrestres bien moins bien intentionnés que dans E.T. L'extra-terrestre où elle jouait déjà (référence supplémentaire, un des Crits dévore une peluche E.T. !).

Critters est une petite série B sans prétention plutôt amusante. Très imparfaite, elle bénéficie néanmoins d'un capital sympathie grâce au look incroyable de ses petits monstres, à l'enthousiasme de ses personnages et à son charme purement 80's. Si ce premier opus n'exploite pas pleinement son potentiel, la faute sera corrigée avec un Critters 2 délirant sorti deux ans plus tard (et qui fera l'objet du prochain article cinéma).

Publicité
Publicité
Commentaires
N
Un premier opus assez réussit dans l'ensemble. Il a marqué mon enfance. Culte!
Répondre
C
Ah, les "Critters". Je me souviens très bien de ce film et... de ses suites, notamment du troisième où, il me semble, Léonardo Di Caprio fait sa première apparition (Ma mémoire me fait défaut). Il me semble également que le gamin dans le premier joue dans "Alf", non? Une bonne petite série B, le complément cinéma indispensable à l'époque alors qu'on était en manque de "Gremlins".
Répondre
Publicité