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20 mai 2019

Ninja : American Warrior (1987)

Comme promis, après Clash Commando et Le gang des crapules, je vous propose une petite chronique de Ninja : American Warrior, le troisième film figurant dans le coffret "Ninjas" édité chez Artus Films.

 

Ninja American Warrior - Affiche

 

A la réalisation, on retrouve toujours Godfrey Ho, véritable MacGyver du Septième Art réussissant à construire un semblant d'intrigue en assemblant des morceaux de films. A noter qu'ici, l'histoire est particulièrement incompréhensible. Disons qu'il est question ici de deux flics (dont un ninja à ses heures perdues) issus de deux productions différentes s'associant, par la magie du montage, afin de démanteler un trafic de drogue organisé par un vétéran du Vietnam et une cheftaine de gang appelée "la Mégère" !

Fidèle à son habitude, Godfrey Ho mêle des images de son cru à des séquences issues d'un obscur polar taïwanais de 1981 assez costaud (on assiste au meurtre d'un gamin quand même). Si les images de la production taïwanaise font montre d'un minimum de professionnalisme, les nouvelles scènes tournées par Godfrey Ho sont, comme d'habitude, d'un amateurisme à se rouler par terre (et elles sont nombreuses en plus) ! Les scènes de baston régulières n'en sont que plus drôles, chorégraphiées un peu n'importe comment et bénéficiant de la "Godfrey's touch" dès qu'intervient un ninja. Le ninja selon Godfrey Ho n'est pas un vulgaire artiste martial, c'est un magicien avec des pouvoirs dignes des X-Men : il peut disparaitre, faire du feu avec ses mains, sortir de la terre pour surprendre son ennemi et utiliser des anneaux magiques (à voir pour le croire).

 

Ninja American Warrior - Capture 1

 

Malgré de multiples artifices de montage pour relier ses nouvelles séquences avec le film taïwanais d'origine (dont une utilisation du champ/contre-champ énormissime), le réalisateur s'avoue parfois vaincu et abuse de la voix off pour essayer de justifier au spectateur l'arrivée incongrue de tel ou tel personnage dans l'histoire. Le spectacle en devient jouissivement absurde. Le summum du n'importe nawak est atteint lorsqu'un des méchants découvre (dans des circonstances à mourir de rire) que le héros était un ancien frère d'arme durant la guerre du Vietnam. La séquence de flashback qui suit, pleine d'émotion et d'amitié virile, est poignante d'intensité (ironie inside). Et tiens, en parlant d'intensité, Godfrey Ho a décidé d'en ajouter un peu lors d'une scène d'action en l'illustrant avec la musique de Zombie de George A. Romero (sans autorisation vraisemblablement).

 

Ninja American Warrior - Capture 2

 

Ninja : American Warrior (ce titre est issu d'un générateur automatique ou quoi ?) est donc un bon cru sur l'échelle godfreyenne. Le ratio séquences "sérieuses"/ séquences nanardes est honorable et assure un spectacle rigolo. A noter que les trois films du coffret "Ninjas" sont proposés dans des copies truffées de griffures pour une expérience encore plus immersive dans l'univers du cinéma bis (ben ouais, il parait que certains bricolages filmiques de Godfrey Ho ont été projetés dans des cinémas de quartier parisiens dans les 80's !).

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