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VHS-1980
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28 mai 2019

Shanghai Express (1986)

Après les délires nonsensiques de Godfrey Ho, on va rester dans le cinéma d'action made in Hong Kong, mais bien plus qualitatif cette fois, avec l'excellent Shanghai Express sorti en 1986.

 

Shangai Express - Affiche

 

Dans la Chine des années 20, une carte aux trésors transportée dans le Shanghai Express fait l'objet de toutes les convoitises. Des hors-la-lois chinois, des combattants japonais et des mercenaires occidentaux sont prêts à tout pour l'avoir. Suite à un sabotage des rails, le train est immobilisé et ses occupants sont forcés de passer quelques jours dans l'hôtel nouvellement ouvert de Ching Fong-Tin, un aventurier opportuniste expert en arts martiaux.

Si la maison de production Shaw Brothers a été la référence du cinéma d'action hong kongais dans les 60's et 70's, elle a trouvé à partir des 70's un timide concurrent en la personne de la Golden Harvest grâce à Bruce Lee. En fait, la Golden Harvest deviendra la principale source hong kongaise de spectacle musclé dans les 80's grâce à Jackie Chan et Sammo Hung. S'il est inutile de présenter le premier, le second est peut-être moins connu des profanes. Les deux personnages se connaissent très bien puisqu'ils ont fait partie dans leur enfance de la même troupe de gymnastes/voltigeurs appelée "Les sept petites fortunes" qui a traversé la Chine. Les arts traditionnels ne faisant plus recette, certains de ses membres se sont logiquement tournés plus tard vers le cinéma avec quelques belles reconversions en tant que chorégraphes, acteurs, réalisateurs, voire même producteurs (Yuen Biao et Corey Yuen en ont aussi fait partie). C'est en tout cas le parcours de Sammo Hung qui a débuté en tant qu'acteur et chorégraphe de combats avant de passer derrière la caméra et d'embrasser une brillante carrière qui l'amènera à travailler avec Tsui Hark entre autres.

 

Shangai Express - Capture 1

 

Devant et derrière la caméra, Sammo Hung signe avec Shanghai Express un spectacle tout bonnement réjouissant, mélange parfait d'action, de comédie et de western. Le décor du village au milieu de nulle part rappelle l'ouest américain avec son hôtel/saloon, sa prison et sa banque. La musique fait constamment référence au western italien et une séquence renvoie directement au Django de 1966. Les scènes d'action nous rappelle (mais le fallait-il vraiment ?) que les meilleurs dans le domaines restent les Hong Kongais. Certaines cascades sont carrément impressionnantes et les combats sont chorégraphiés avec toujours un soucis de créativité si bien qu'on n'a aucun sentiment de lassitude. Enfin, l'histoire est propice à la comédie avec une foultitude de situations cocasses et la réunion dans un même lieux de personnages hauts en couleur, quand ils ne sont pas carrément délirants. L'humour est omniprésent et n'hésite pas à verser dans le potache (un type traverse constamment le train entre sa femme et sa maîtresse), le cartoon (avec des passages en accélérés), voire même l'improbable typiquement asiatique (le héros urine sur sa mitrailleuse enrayée pour la refroidir !). Le rythme est parfait, la réalisation impeccable.

 

Shangai Express - Capture 2

 

Le casting offre quelques surprises. On peut reconnaitre dans un rôle mineur la jeune Rosamund Kwan (la mythique Tante Yee de la saga Il était une fois en Chine). Dans les rôles de mercenaires occidentaux, ce sont les champions d'arts martiaux Richard Norton et Cynthia Rothrock qui ont droit à leur scène d'action. Ces derniers se spécialiseront dans le direct-to-video de tatanes, dont certains titres font les beaux jours du site Nanarland. Sammo Hung aura en 1997 l'occasion de se re-frotter aux arts martiaux à la sauce western en dirigeant Jet Li dans Il était une fois en Chine : Dr Wong en Amérique (le sixième et dernier opus de la saga). Bien que regardable, le résultat est quand même bien moins magistral que Shanghai Express.

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