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VHS-1980
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6 juin 2019

Tears For Fears "The Hurting" (1983)

On ne juge pas un livre à sa couverture, on ne juge pas un disque à sa pochette, mais il faut le dire : celle du premier album de Tears For Fears est vraiment classe, sobrement classe. Et bonne nouvelle, le contenu est à la hauteur du contenant.

 

Tears For Fears - The Hurting

 

Sorti en 1983, The Hurting est une perle de pop music. Déjà, c'est une sorte d'album-concept puisque les dix chansons qui le composent partagent le même thème de la psychologie et des tourments intérieurs. Cette relative ambition artistique est d'autant plus palpable que la production est clairement influencée par le son new wave qui sévit à l'époque. Si les instruments "traditionnaux" tels que la batterie, la basse, la guitare et même le saxophone (sur Memories Fade) forment le socle musical, on leur adjoint les synthétiseurs et, parfois, les rythmes électroniques (sur Ideas As Opiates). Il en ressort une certaine froideur en adéquation parfaite avec le thème général pas forcément très joyeux de l'album.

Dès les trente premières secondes du disque, on sait qu'on va passer un bon moment. En ouverture, le titre éponyme envoie du lourd avec sa ligne de guitare et sa batterie mécanique. On n'a pas le temps de s'en remettre que le disque enchaine avec Mad World devenu un standard de la pop (multi-repris) et qui me donne des frissons à chaque fois avec sa boucle électronique en intro et sa mélodie imparable. Il résume assez bien la couleur musicale de l'album tout entier où les codes de la pop sont enrobés d'une fiche gaze d'électronique sans verser pour autant dans la synthpop. La mélancolie est aussi de rigueur, comme dans le génialissime Watch Me Bleed à la guitare aérienne et aux harmonies vocales magiques. Plus direct, Change a dû faire les grandes heures des clubs new wave avec sa boucle synthétique et son break de folie (la version maxi est carrément géniale). A noter enfin le morceau le plus dur qui est The Prisoner, une sorte d'hymne apocalyptique de trois minutes à la batterie puissante limite industrielle et aux chœurs synthétiques agressifs. Surprenant.

Comme chacun sait, Tears For Fears confirmera après ce super disque tout le bien qu'on pensait d'eux avec Songs From The Big Chair, leur deuxième album sorti en 1985. Leur son se verra plus étoffé, laissant de coté l'influence de la new wave (sauf sur le single Shout) pour une pop mélodique d'une efficacité redoutable et qui fera d'eux les rois des charts au long des 80's.

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Commentaires
R
Roland Orzabal, une voix bien particulière...
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