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VHS-1980
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17 octobre 2019

L'incroyable alligator (1980)

J'avais initialement prévu de parler de quelques films hong kongais sur lesquels j'ai mis la main récemment mais Michelle Yeoh patientera un peu puisque le décès de l'acteur américain Robert Forster a été annoncé la semaine dernière. De ce fait, je vous propose un petit article sur un "semi-classique" des 80's dont il a été la tête d'affiche : L'incroyable alligator sorti en 1980.

 

Incroyable alligator - Affiche

 

Le pitch est simple et basé sur une légende urbaine, celle de supposés bébés alligators jetés dans la cuvette des toilettes et survivant dans les égouts des grandes villes. Ici, notre saurien se nourrit en plus de cadavres de chiens de laboratoire bourrés d'hormones de croissance. Ce qui explique la taille spectaculaire du prédateur. Et qui dit grande taille dit gros estomac (simple déduction d'un profane en la matière). Notre monstre décide de remonter à la surface où la nourriture est abondante et variée...

Vous connaissez l’histoire. Le succès de Les dents de la mer en 1975 a entrainé dans son sillage une foultitude d’attaques animales plus ou moins inspirées et toute la ménagerie du zoo a été mise à contribution du ver de terre au barracuda ! Et L’incroyable alligator fait partie des meilleurs du genre avec Orca ou Piranhas (écrit par le même scénariste John Sayles). On peut remarquer néanmoins que, sur ce coup, les Italiens ont été plus rapide en sortant l’année précédente Le grand alligator avec la Bond-girl Barbara Bach dans un décor plus exotique. L’incroyable alligator reste à ce jour le meilleur film de croco que j’ai vu même si d’autres m’ont bien plu pour différentes raisons : Killer Crocodile (un nanar italien hilarant), Blood Surf (un autre nanar américain débiloïde) ou Crocodile 2 (une production Nu Image étonnamment réussie).

 

Incroyable alligator - Capture 1

 

Si le scénario est ici des plus classiques (le flic est au courant et alerte les autorités, personne ne le croit, le carnage commence, on le croit enfin et la traque s’engage), il est heureusement compensé par une réalisation solide et une créature très réussie dont les apparitions sont souvent surprenantes (le décor urbain doit aussi y jouer beaucoup). Le script est à ce titre généreux en attaques et le croco… pardon, l’alligator mécanique est mis à contribution pour des séquences marquantes dans les égouts, dans la rue, sans oublier lors d’une scène de carnage complétement folle pendant une réception de mariage ! Et c’est ce qui fait la qualité de ce film, l’originalité des scènes d’attaque et leur mise en scène inventive et énergique. A noter aussi un passage où le saurien se réfugie dans une piscine privée, ce qui occasionnera une scène assez saisissante (avec un enfant en plus !).

 

Dans le rôle principal du policer David Madison, Robert Forster est impeccable. Un détail amusant, qui a dû être ajouté en cour de tournage, est qu’il n’arrête pas de se faire chambrer à propos de son front qui commence à se dégarnir (je compatis) ! L’humour ne manque pas. On a la surprise de voir débarquer cette trogne d’Henry Silva toujours dans les bons coups. Dans le rôle d’une chasseur d’alligator se croyant en safari, il engagea des jeunes des cités comme porteurs (!) et nous gratifie d’une scène de drague à se rouler par terre !

 

Incroyable alligator - Capture 2

 

En bref, L'incroyable alligator est une bonne production, divertissante à souhait avec un alligator particulièrement glouton, un (petit) message de rigueur sur les méthodes des labos pharmaceutiques et un Robert Forster plutôt motivé.

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