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VHS-1980
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14 mai 2020

Le retour du Jedi (1983)

A la sortie de La guerre des étoiles en 1977, George Lucas ne s'attendait sans doute pas au phénomène qui allait suivre. Le film se suffisait donc à lui-même, tout en laissant la possibilité de faire une suite. Après le carton interplanétaire que l'on connait, le réalisateur-producteur américain a su qu'il pouvait faire de cette saga une trilogie, si bien que L'empire contre-attaque se termine cette fois sur une fin ouverte, créant chez les spectateurs une attente interminable de trois ans pour connaitre la conclusion de cette fabuleuse épopée galactique. Celle-ci, intitulée Le retour du Jedi, est-elle à la hauteur ? Vous trouverez une réponse totalement SUBJECTIVE dans les lignes qui suivent.

 

Retour du Jedi - Affiche

 

On vous rappelle l'histoire : Han Solo est toujours cryogénisé et trône en guise de décoration dans la salle de réception du contrebandier Jabba le Hutt. La Princesse Leia et le Jedi Luke Skywalker organisent son évasion. En parallèle, l'Empire toujours mené par Dark Vador termine la construction d'une nouvelle Étoile de la Mort. La galaxie est une nouvelle fois en danger. Les rebelles organisent la riposte tandis que Luke se résout à affronter Vador mano a mano.

Impossible de parler du Retour du Jedi sans évoquer un événement important en tout début de production : la rupture d'association entre George Lucas et le producteur Gary Kurtz qui avaient collaboré étroitement sur les deux premiers films. Une mésentente sur l'orientation scénaristique de cette conclusion serait à l'origine du divorce. Le dernier reprochait apparemment au premier de trop privilégier le divertissement au détriment du développement des personnages et de l'intrigue. Il regrettait aussi le fait qu'il y ait de nouveau une histoire d’Étoile de la Mort, comme dans l'opus initial. Gary Kurtz partira monter avec Jim Henson et Frank Oz le formidable Dark Crystal qui sortira en 1982. Maintenant seul aux commandes artistiques de la saga, Lucas choisit un réalisateur plus malléable qu'Irvin Kershner (qui avait fait un boulot formidable sur L'empire contre-attaque mais qui était visiblement trop indépendant). C'est le Gallois Richard Marquand qui est engagé. De l'aveu même de l’intéressé, son travail a été chapeauté de près par George Lucas. Bref, il faut comprendre qu'il a joué les yes-men de service.

 

Retour du Jedi - Capture 1

 

Ceci explique sans doute l'orientation plus grand public que prend la saga à travers cet épisode (la présence de Leia enchainée en petite tenue n'y changera rien). L'empire contre-attaque était plus sérieux avec un véritable sens de la dramaturgie. Et même visuellement, il était plus sombre et brumeux. Le retour du Jedi joue la carte du divertissement et de l'action. Ni Kurtz ni Kershner ne sont là pour réfréner l'enthousiasme parfois puéril de Lucas. Parfois pour le meilleur (les poursuites en moto volantes sont inoubliables) et souvent pour le pire (l'humour balourd à base de robots torturés ou de monstres qui rotent). Mais l'élément le plus représentatif de cette volonté commerciale est la présence des petits oursons guerriers. L'idée d'une bataille rangée sur une planète forestière était déjà dans les cartons, mais elle devait être à la base menée par des wookies, la race de Chewbacca. Ces guerriers de deux mètres ont été remplacés par des boules de poils d'un mètre de haut armés d'arcs et de cailloux. Idéal pour attirer le jeune public et leur vendre des figurines, mais un poil improbable quand on les voit vaincre les troupes surarmées de l'Empire, qui passent du coup pour de vrais bras cassés...

Ceci dit, le spectacle n'est pas catastrophique pour autant. Déjà, les effets spéciaux sont toujours au top grâce aux magiciens d'ILM. Ensuite, on a le plaisir de découvrir deux personnages devenus cultes : Jabba, la grosse limace au look délirant, et l'Empereur qui est pour le coup assez flippant (on le croirait sorti d'un film d'horreur). On a le plaisir aussi de revoir Yoda dans une scène aussi courte qu'émouvante. Enfin, l'acte final mettant en scène Luke, Vador et l'Empereur est le meilleur et rappelle l'ambiance tragique de L'empire contre-attaque avec une belle photographie et la lumière des sabres transperçant les ténèbres. A ce moment-là, on en oublierait presque la naïveté des oursons jusqu'à ce que nos héros célèbrent leur victoire avec ces derniers !

 

Retour du Jedi - Capture 2

 

Le retour du Jedi n'est pas la conclusion parfaite (ils auraient dût garder la tonalité sombre de L'empire contre-attaque) mais elle offre son quota de spectacle ainsi qu'un grand final à la hauteur. Artistiquement, je le place en dessous des opus précédents. Il est la preuve que la réussite de la saga ne se résume pas qu'au seul talent de businessman de George Lucas.

Si la saga cinématographique Star Wars entrera en hibernation pour seize ans, la franchise continuera d'être exploitée à la télé. L'aventure des Ewoks et La bataille pour Endor, deux téléfilms destinés à la jeunesse mettant en scène les petits oursons guerriers seront diffusés respectivement en 1984 et 1985 (vus il y a trèèèès longtemps). Deux séries d'animation seront également produites dans les 80's : Droïdes avec C-3PO et R2D2 (14 épisodes en 1985-1986) et Ewoks (35 épisodes de 1985 à 1987).

Le retour du Jedi ressortira au cinéma en 1997 dans son "Edition spéciale" avec des plans ajoutés et des effets spéciaux retravaillés à la sauce numérique. Ceci afin de d'évaluer l'engouement toujours vif du public pour la saga et de le préparer au grand retour de George Lucas derrière la caméra pour La menace fantôme en 1999, premier film d'une nouvelle trilogie sous forme de préquelle racontant cette fois le destin d'Anakin Skywalker, futur Dark Vador.

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Commentaires
V
Haaaaa Star Wars, un film culte de ma jeunesse. Je me souviens aussi, en lisant ton article, d'un... téléfilm? Avec Chubacca et sa famille en protagonistes, peut-être sur la première chaîne, mais c'est un souvenir qui revient de loin.
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