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19 mai 2020

Albator 84 : L'Atlantis de ma jeunesse (1982)

La France et l'animation japonaise, c'est une grand histoire d'amour. Tout du moins avec les séries, parce que les long métrages ont toujours un peu de mal à être distribués correctement chez nous. Évidemment, on pourrait parler des dizaines de productions qui ont été diffusées n'importe comment durant les années Club Dorothée, faisant côtoyer Juliette je t'aime et Ken le survivant dans la même tranche horaires matinale. Avec le recul, c'était quand même une époque carrément dingue, la faute à des programmateurs soit naïfs, soit je-m'en-foutistes. Franchement vous imaginez aujourd'hui Les chevaliers du Zodiaque diffusé dans la tranche jeunesse de TF1 ? Je m'égare un peu car l'arrivée de l'animation japonaise à la télé datait encore d'avant, avec une première grande génération de héros que sont entre autres le Capitaine Flam, Goldorak, Cobra et évidemment Albator, le plus célèbre corsaire de l'espace. Aujourd'hui, je vous propose de revenir en quelques mots, non pas sur la série, mais sur le long métrage produit en 1982 et distribué chez nous sous le titre : Albator 84 : L'Atlantis de ma jeunesse.

 

Albator 84 - Affiche

 

Ce film raconte le combat d'Albator contre les Humanoïdes qui asservissent la Terre et s'apprêtent à détruite la planète Tokarga. Notre héros fait la connaissance d'Alfred, un mécanicien de génie. Les deux hommes découvrent que leur destin est lié, leurs ancêtres se sont connus des siècles plus tôt durant la Seconde Guerre mondiale. Pour affronter les Humanoïdes, Albator a besoin d'un vaisseau. Alfred lui propose de prendre le commandement de l'Atlantis, bâtiment qu'il a construit de ses propres mains.

Saviez-vous qu'Albator a connu sa première aventure en 1969 sous forme de manga ? Il est la création du dessinateur et scénariste Leiji Matsumoto qui marquera d'une pierre blanche l'histoire de la BD japonaise dans les années 70. En France, le grand public connait surtout son œuvre via les adaptations qui ont été faites sous forme de séries animées. Il est ainsi l'auteur de Galaxy Express 999 (dont la série a été un temps diffusée chez nous) ou de Yamato, le cuirassé de l'espace (qui a fait l'objet d'un long métrage live en 2010). Je ne suis pas expert du genre mais on notera que ce dernier titre date de 1974, donc on exclura pour une fois l'influence de Star Wars pour expliquer ce goût pour le space opera. Les aventures d'Albator sont pour la première fois adaptées sous forme animée en 1978. En long métrage avec Albator : Le mystère de l'Atlantis, ainsi qu'en une série de 42 épisodes intitulée Albator, le corsaire de l'espace (renommée plus tard Albator 78).

 

Albator 84 - Capture 1

 

Il est fréquent au Japon qu'une nouvelle série animée soit précédée d'un long métrage. C'est le cas ici puisqu'Albator 84 : L'Atlantis de ma jeunesse est sorti en 1982, quelques mois avant la diffusion de la série Albator 84. Au fait, pourquoi 84 ? Parce qu'il s'agit simplement de l'année de diffusion de la série en France. Quand on le remet dans son contexte, ce long métrage est techniquement sympa. Certes, je trouve qu'il a moins bien vieilli que Cobra, le film de la même année, mais on sent quand même qu'il y a eu des moyens alloués (il dure quand même 120 minutes !) et le spectacle reste agréable car soigné.

En fait, ce qui fait le charme de cet univers, c'est indéniablement son coté visuel. Le look du vaisseau pirate spatial en jette avec sa tête de mort sur la proue. Le héros, mi-pirate mi-gravure de mode, a aussi un look d'enfer. C'est vraiment une super idée d'injecter les codes visuels du film de pirate dans un monde futuriste de space opera. Et j'ai toujours été fasciné par le personnage de Mima, superbe créature aux formes longilignes et au charme étrange. Comme on pouvait s'y attendre, l'intrigue est empreinte d'une certaine noirceur. Il y est question d'oppression, de guerre mais il y a aussi une petite lueur avec un zeste d'amour. On sent une volonté de ne pas de se cantonner à un vulgaire film d'action. Le script laisse une place aux ancêtres d'Albator qui partagent tous ce même goût de la liberté aux commandes d'engins volants et qui sont tous à la recherche d'un idéal. Un peu de poésie dans ce monde de brutes, ça ne fait de mal à personne.

 

Albator 84 - Capture 2

 

Pour celles et ceux qui aiment l'animation japonaise tendance science-fiction, Albator 84 : L'Atlantis de ma jeunesse mérite d'être vu. Pour l'anecdote, il n'est pas sorti en salles à l'époque en France mais il a été diffusé à la télé après avoir été découpé à la tronçonneuse en cinq épisodes greffés artificiellement à la série (oh les barbares !). La série officielle ne dure que 22 épisodes, les dures lois de l'audimat ayant eu sa peau prématurément. Techniquement, elle a pris un bon coup de vieux et son doublage français est fatiguant, mais elle est sympa à regarder pour la nostalgie. L'univers d'Albator a en tous cas marqué le public français, suffisamment pour que le long métrage Albator, corsaire de l'espace de 2013 ait été distribué en salles chez nous dans une configuration étonnamment généreuse (pas sûr que beaucoup d'autres pays occidentaux ait eu cette chance).

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Commentaires
B
Albator 84 peut surtout plomber le moral. Rares sont les épisodes où un "gentil" ne se sacrifie pas ou ne voit pas mourir un proche sous ses yeux ! La mort est omniprésente dans cette série.
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V
A l'évocation de Albator, beaucoup de souvenirs viennent à moi pour sûr. Cependant avec le recul, je ne parviens plus vraiment à le regarder avec mes yeux d'enfants, le trouvant bien trop pleurnichard à mon goût (même si les Sylvidres ont toujours mon attention). Je lui préfère "Captain Future" (Capitaine Flam en français), surtout en VO.... Reste que Albator est un pilier incontournable de notre jeunesse il me semble.
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