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VHS-1980
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18 août 2020

Picasso Trigger (1988)

Les fortes chaleurs de la semaine dernière ont mis à mal les composants de mon PC préhistorique, d'où cette petite absence, mais nous voilà de retour ! Et la température va remonter en flèche avec notre film du jour : Picasso Trigger, signé d'une des figures de la série B américaine des années 80 et 90 : Andy Sidaris !

 

Picasso Trigger - Affiche

 

Picasso Trigger, ça ne veut rien dire mais ça claque ! Et ça tombe bien, c'est le nom de code du chef d'une organisation criminelle. Pour venger la mort d'un de ses complices, il décide d'éliminer tous les agents fédéraux impliqués dans l'affaire. Afin d'arrêter le massacre, la crème de la crème des agents est recrutée et elle est bien décidée à mettre l'infâme malfrat hors d'état de nuire.

Picasso Trigger est le cinquième long métrage d'Andy Sidaris. D'abord spécialisé dans le filmage d'événements sportifs, il se lancera dans la fiction en 1973 en coproduisant et réalisant Stacey, une modeste série B que je n'ai pas vue mais qui, au regard de son résumé et son casting, préfigure déjà ce que sera le reste de sa filmographie : un enquête musclée menée par une détective sexy ! Ne rigolez pas, ses onze autres réalisations, qui s'étalent de 1979 à 1998, mettent en scène des jolies filles dans des enquêtes tarabiscotées et des décors toujours ensoleillés, le maillot de bain étant esthétiquement plus attractif que le col roulé, vous en conviendrez. Une recette que certains nommeront "Bullets, bombs and babes". Histoire de joindre l'utile à l'agréable, le réalisateur recrute systématiquement ses héroïnes en utilisant le magazine Playboy comme catalogue. Par exemple, les trois héroïnes principales de Picasso Trigger sont jouées par Dona Speir, Hope Marie Carlton et Roberta Vasquez, toutes apparemment issues de la publication de charme. Pas des candidates potentielles pour les Oscars, mais une certaine présence à l'écran néanmoins, et surtout des plastiques à tomber qu'elles n'hésitent pas à dévoiler lors de scènes de douche ou de jacuzzi que vous devinez totalement gratuites évidemment. A n'en pas douter, Andy Sidaris se fait plaisir et ça ne gêne pas sa femme Arlene puisque cette dernière a produit tous ses films à partir de 1987.

 

Picasso Trigger - Capture 1

 

Picasso Trigger est de la pure série B sans prétention, mais bénéficiant de la "Sidaris' touch" qui lui donne un cachet unique. Une grosse partie du casting sont des habitués qui figurent dans d'autres productions de la maison. Autre élément typique : un certain coté "terroir" avec une action se déroulant souvent dans le Texas, ce qui donne régulièrement droit à un numéro de musique country et à des décors qu'on retrouve d'un film à l'autre. Le réalisateur semble aussi avoir une passion pour le modélisme puisqu'on a droit dans quasiment tous ses films à des voitures ou des avions télécommandés ! On ne va pas revenir sur le casting féminin hypnotisant mais il faut noter que nos agents sont des chauds lapins. Si les péripéties offrent leur lot d'absurdités, il faut admettre que le spectacle reste agréable avec de l'action à un rythme régulier : une poursuite en bateaux par-ci, une poursuite en motos par-là, sans oublier une poursuite en aéroglisseurs histoire d'être un peu original, et bien sûr des fusillades. En plus, si les filles sont peu avares de leur charme, il faut aussi préciser qu'elles sont généralement plus dégourdies que leurs grands benêts d'homologues masculins...

On peut classer Picasso Trigger dans la catégorie "nanar" à cause d'une multitude de petits éléments et choix scénaristiques qui le rendent très drôle. Ça commence déjà très fort avec une ouverture censée se passer à Paris avec un panneau au français plus qu'approximatif. Les scènes d'action offrent de bons moments avec des mannequins en mousse, une subtile élimination d'agents au bazooka, une baston à grands coups de faux raccords et des gadgets nanars tels que cette voiture télécommandée explosive, ce boomerang explosif ou encore cette béquille fusil d'assaut ! A propos, cette dernière est un des gadgets les plus improbables de l'histoire du cinéma puisque l'agent n'est même pas blessé à la base. Vous imaginez un agent gouvernemental se ramener en opération musclée avec une béquille et un plâtre ? Ben, c'est ce que fait un des héros... juste pour pouvoir utiliser sa béquille gadget ! Le pire est sa justification quand on lui demande ce qui lui est arrivé : "C'est une foulure, c'est en tombant de mon lit". Enormissime ! Tout comme la mort maousse du bad guy, trahi par... son pacemaker !

 

Picasso Trigger - Capture 2

 

Comme dit plus haut, la famille Sidaris continuera d'exploiter le filon de l'action sexy au rythme grosso modo d'un film par an jusqu'en 1998 (même le fiston Christian Drew Sidaris en réalisera deux). En 1989, Dona Speir et Hope Marie Carlton rempileront pour le très sympa Savage Beach. Des années 90, je n'ai vu que Jeu fatal (1991) et Dallas Connection (1994). Ce dernier est, semble-t-il, assez représentatif des dernières productions Sidaris délaissant l'action nanarde pour mettre plus d'érotisme alors que, dans les années 80, l'érotisme était juste là pour "pimenter" une vraie histoire, aussi bête soit-elle. C'est un peu dommage, parce que le principal intérêt de ces films, c'est justement leurs scénarios nawak et leurs scènes d'action délirantes.

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