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VHS-1980
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22 février 2021

La mouche 2 (1989)

Dans les années 50 et 60, les suites de La mouche noire sont sorties sous les titres Le retour de la mouche et La malédiction de la mouche. A partir de la seconde moitié des années 70, on a moins fait dans la subtilité en mettant fréquemment des numéros aux suites. Ça permettait peut-être au public de s'y retrouver dans l'ordre des épisodes. Bref, la suite de La mouche s’appellera donc tout bêtement La mouche 2 !

 

La mouche 2 - Affiche

 

Petit rappel de l'histoire : le scientifique Seth Brundle est mort dans le film précédent mais il a eu le temps de concevoir une progéniture avec la journaliste Veronica Quaife. Cette dernière décède sur la table d'accouchement après avoir donné naissance à un petit Martin qui a hérité du quotient intellectuel élevé de son paternel, mais également d'une partie de son génome hybride. Ce qui fait qu'à cinq ans, il est déjà adulte ! Élevé dans un laboratoire, Martin reprend les travaux de son père sur la téléportation. Mais bientôt, sa facette insectoïde va se réveiller...

Responsable des effets spéciaux sur le premier film, Chris Walas se voit confier par Mel Brooks la réalisation de ce seconde volet. Une sorte de consécration on imagine. Pas mal de spécialistes des effets spéciaux tentent l'aventure de la mise en scène dès qu'ils en ont l'occasion. A force de voir travailler des réalisateurs et d'apprendre à leurs cotés, ça doit donner envie de signer SON propre film. Et on les comprend. Bref, La mouche 2 est la premier et, de loin, le plus connu de ses deux long métrages en tant que réalisateur. Deux figures du genre science-fiction sont créditées au scénario : Mick Garris (qui avait fait ses débuts au cinéma l'année précédente avec le très fun Critters 2) et Frank Darabont (co-auteur du Blob version 1988). A la fin des 80's, ces trois noms annoncent de la grosse série B sans prise de tête et on ne va pas être déçu du voyage !

 

La mouche 2 - Capture 1

 

Car Chris Walas sait qu'il n'est pas David Cronenberg (il lui fait quand même un petit clin d’œil au début). Il n'est pas un auteur du tout et il a l'intelligence de ne pas faire semblant. Techniquement, il ne peut pas rivaliser et, de toute façon, le script n'a pas la même intensité viscérale. Non, l'approche est ici plus simple et directe. Point de contenu intellectuel ou de sous-texte dramatique, on est avec cette suite dans le pur monster movie ! Vous voulez des créatures mutantes, des bidules visqueux, du gore qui tâche et une mouche géante casser un mec en deux ? Ben vous allez être servis ! Le ton est donné dès les premières secondes avec un accouchement à la limite du grand guignol. Même derrière le caméra, Chris Walas supervise les effets spéciaux et prend un malin plaisir à les filmer. Autant dire que les fans de latex et d'animatroniques comme moi sont aux anges.

Parce qu'il faut admettre que c'est cet aspect qui est le plus marquant. L'histoire n'est pas désagréable à suivre (on a même le plaisir de retrouver le personnage Sathis Boran... avec une fausse barbe plus voyante du meurs !) mais le rythme est imparfait et, de toute façon, la réalisation est carrée mais sans coup de génie. Le seul élément émotionnel qui a marché chez moi est peut-être la relation entre Martin et le pauvre toutou cobaye de laboratoire. Franchement, tout comme avec Le Blob, l'histoire transpire l'influence des séries B qui ont dû marquer Frank Darabont sa jeunesse. Enfin, jusqu'à ce que notre héros ne se transforme en mouche serial killer et zigouille un par tous les militaires et scientifiques qu'elle croise. Là, on est dans le pur film d'horreur 80's avec une créature encore plus impressionnante et agile que dans le film de 1986. Walas aime tellement le latex qu'il nous en donne jusqu'à la toute dernière seconde avec une image d'un sadisme raffiné.

 

La mouche 2 - Capture 2

 

Au final, je l'aime bien La mouche 2. J'ai mis longtemps à le découvrir, j'avais toujours peur d'être déçu mais au final, il faut le prendre comme ce que c'est : une bonne grosse série B sans prétention (et donc ne pas la comparer avec son modèle). Étonnamment, cette créature culte de la SF n'a pas fait de come-back depuis plus de 30 ans maintenant. Tout du moins au cinéma, car elle est réapparue en 2008 sous la forme d'un opéra "dans une mise en scène de David Cronenberg (également réalisateur du film) et sous la direction musicale de Plácido Domingo." (Merci Wikipedia)

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