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VHS-1980
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26 mars 2021

Inseminoïd (1981)

Suite au décès le 11 mars dernier de Norman J. Warren, figure de la série B/Z horrifique britannique, je vous propose de revenir en quelques mots sur un de ses films les plus connus : Inseminoïd (et ça tombe bien, c'est le seul que j'ai vu !).

 

Inseminoid - Affiche

 

L'histoire : sur une planète gelée, une équipe de chercheurs découvre les ruines d'une civilisation ancienne ainsi que la présence de cristaux aux pouvoirs psychiques étranges dans une grotte. Bientôt, une inexplicable folie s'empare d'un des chercheurs. Puis, c'est au tour de deux autres personnes de se faire agresser dans la grotte par une entité extra-terrestre ! Cette dernière viole au passage une scientifique et la met enceinte ! Dans un état second et bien décidée à protéger sa progéniture mutante, la victime est maintenant décidée à éliminer tous les membres de la base.

Je suis désolé pour ce résumé pour le moins bordélique mais il est à l'image du script. La légende raconte qu'il aurait été écrit en quatre jours et on veut bien la croire. Actif depuis la fin des années 60, Norman J. Warren est devenu un des chantres de la nouvelle vague horrifique anglaise des 70's qui poussa les curseurs de l'horreur et de l'érotisme plus loin que ne le fit la Hammer en son temps (avec moins d'ambitions artistiques aussi). Produit pour 2 millions de dollars, Inseminoïd est un de ses derniers longs métrages. Si le nom de Sir Run Run Shaw apparait en ouverture, c'est que la Shaw Brothers y a étonnamment mis des pépettes ! Le tournage a duré quatre semaines, dont une bonne partie dans le décor naturel des grottes de Chislehurst situées au sud-est de Londres.

 

Inseminoid - Capture 1

 

Ça démarre comme un sous-Alien, le 8ème passager (sorti deux ans avant, le hasard on vous dit !). Un étrange lieu découvert sur une autre planète, un accident, un mec qui est ramené dans la station inconscient, il semble reprendre du poil de la bête pour ensuite devenir dangereux, des couloirs à foison... Et c'est là que tout prend une dimension bis avec l'arrivée d'un alien violeur ! Un thème toujours apprécié du cinéma d'exploitation. Certes, le classique de Ridley Scott avait également une dimension sexuelle. Mais dans Inseminoïd, point de sous-texte, c'est basique : une fille se fait engrosser par un monstre (dans une mise en scène psychotronique complétement nawak) ! Le coup de l'alien libidineux, on y aura droit aussi dans La galaxie de la terreur sorti la même année, dans Xtro en 1982 ou encore dans le nanardesque Breeders de Tim Kincaid en 1986. On ne verra l'inséminateur que le temps de quelques plans et le script est tellement brumeux qu'on n'en apprendra rien sur lui. La suite ne se résumera qu'à une hystérique enceinte de jumeaux du troisième type arpentant des couloirs interminables pour tuer tous ceux qu'elle croise !

 

Inseminoid - Capture 2

 

Pour faire court, Inseminoïd balance entre le B et le Z. Les décors naturels de la grotte ainsi que le filtre rouge utilisé pour simuler l'athmosphère de la planère peuvent encore faire illusion esthètiquement parlant. Le problème, c'est que ceux-ci sont très répétitifs. En fait, on assiste à une sorte de survival à la sauce huis-clos que le scénario bancale n'arrive pas à faire décoller. Le réalisateur ponctue le récit de quelques scènes chocs agrémentées de gore cra-cra (dont une magnifique auto-amputation du pied à la scie électrique) histoire de justifier un peu toute cette affaire mais les personnages ont des comportements tellements absurdes qu'il est impossible de prendre tout ça au sérieux. Ca manque de budget (les timides craignos monsters faisant foi) mais ça manque surtout de pep's, d'inspiration et d'envie. En tous cas, des autres titres cités dans le paragraphe précédent, Inseminoïd est de loin le moins marquant.

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