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18 juin 2021

Ninja Condor 13 (1987)

Ninja Condor 13 - Affiche

 

Alors qu'il n'est qu'un enfant, Brian assiste à l'assassinat sanglant  de son père. Il est alors sauvé in extremis par un policier. Adulte, Brian est devenu un des ninjas les plus aguerris. Sous le nom d'Aigle Blanc, il travaille pour le compte du chef de la pègre Lucifer. Tout bascule lorsque ce dernier lui demande d'exécuter celui qui l'avait sauvé des années auparavant. A cause de son refus d'effectuer la vile tâche, Brian est pourchassé par Lucifer et ses hommes, et il va devoir les affronter avec l'aide d'Eddie, un mystérieux étranger rencontré dans un bar.

L'air de rien, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas chroniqué un film de ninjas. Principal pourvoyeur du genre dans les années 80, Hong Kong est un lieu incroyablement dynamique d'un point de vue cinématographique compte tenu de sa modeste superficie. Bénéficiant de la liberté d'expression et de création garantie par le protectorat britannique à l'époque, les sociétés de production sont nombreuses. Du coté du cinéma d'action, les plus populaires en occident sont sans doute la Golden Harvest (grâce à Jackie Chan) et la mythique Shaw Brothers (en perte de vitesse dans les 80's). Ça c'est le haut du panier. Parce qu'il y a évidemment des sociétés plus modestes adeptes de la série B et Z et deux d'entre elles se sont particulièrement faites connaitre des amateurs de nanars d'action : IFD et Filmark (d'ailleurs des doutes subsistent apparemment quant à savoir si elles étaient si indépendantes l'une de l'autre). Bref, après le savoureux Clash Commando déjà chroniqué sur ce blog, voici une nouvelle production Filmark à déguster sans modération : Ninja Condor 13 (Pourquoi Condor ? Pourquoi 13 ? Le film n'en parle même pas !).

 

Ninja Condor 13 - Capture 1

 

Déjà une chose étonnante à souligner : contrairement aux précédents films de ninjas chroniqués ici, c'est une production 100% originale. Ce qui signifie qu'il n'y a aucun stock-shot d'autre obscur métrage en guise de remplissage. Le budget est donc un poil plus élevé et le scénario un poil moins fouillis que les réalisations de Godfrey Ho par exemple, bien qu'il reste minimaliste et surtout prétexte à enchainer les scènes de bagarres. Et il faut admettre que ces dernières ne sont pas toujours ridicules, tout du moins en ce qui concerne les performances athlétiques des différents acteurs qui sont d'authentiques artistes martiaux. Parce qu'on va venir au principal intérêt de cette série B : ses ninjas omniprésents qui confèrent au métrage une dose extrêmement élevée de nanarditude ! Téléportation, bombinettes à fumée, déplacements aériens rotatifs (comme des hélicos !), démultiplication, déplacement sous terre (façon Tremors), ces ninjas sont à chacune de leurs apparitions une bonne occasion de se marrer.

 

Ninja Condor 13 - Capture 2

 

Ninja Condor 13 a le mérite d'être généreux... Tellement généreux que le montage semble avoir été fait à la hache comme pour caser un maximum d'action dans ces 90 minutes. Ce qui occasionne de nombreuses ellipses narratives parfois étonnantes. Les personnages passent d'un lieu à un autre en un clin d’œil, mais ce n'est pas toujours pour nous déplaire quand ça nous permet d'admirer la technique de camouflage énormissime du héros sous un matelas gonflable dans une piscine, ou de se tordre de rire avec une joute martiale improbable de ninjas sur la glace d'une patinoire ! L'action atteint son paroxysme avec l'assaut final du repère du bad guy, séquence inspirée sans aucun doute possible par Commando avec Schwarzie. On en oublie finalement le jeu limité des comédiens locaux comme occidentaux (ceux qu'on surnomment les "gweilos") et on s'amuse à la vision de cette pure production d'exploitation, parfois outrancière, et surtout sans prétention.

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