Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VHS-1980
Publicité
VHS-1980
Derniers commentaires
27 septembre 2021

Terreur extraterrestre (1980)

Terreur extraterrestre - Affiche

 

Synopsis : à proximité d'un lac, dans l'Amérique profonde, plusieurs personnes sont victimes d'étranges petites créatures volantes et voraces. Alertés par deux jeunes campeurs qui ont survécu à une attaque, un chasseur et un vétéran du Vietnam prennent les armes pour pourchasser celui qu'ils pensent être responsable de ces agressions mortelles : un prédateur venu d'un autre monde prenant la forêt environnante pour un terrain de chasse à l'homme.

Ça faisait un moment que je voulais le découvrir celui-là et j'ai finalement mis la main sur le DVD. Et vous savez quoi ? Je n'ai pas été déçu du tout, on a affaire ici à une série B de science-fiction horrifique vraiment sympa. Il s'agit de la réalisation la plus connue de Greydon Clark. Le gars est un passionné de série B jusqu'au bout des doigts : il a démarré en tant qu'acteur à la fin des 60's avant de passer rapidement derrière la caméra et devenir son propre producteur. C'est à lui qu'on doit aussi le film de chat mutant Le clandestin rendu mythique par le site Nanarland ainsi que La Lambada, la danse interdite, l'improbable second film de l'année 1990 consacré à la célèbre danse de l'été ! Bref, pour en revenir à Terreur extraterrestre, IMDB parle d'un budget total de 150.000 dollars dont 75.000 rien que pour payer ses deux stars Jack Palance et Martin Landau qui, il faut l'admettre, font le boulot (l'un en chasseur bougon et l'autre en vétéran devenu complétement fou). A noter pour le fun que le jeune homme qui sera victime du mystérieux prédateur en tout début de métrage n'est autre que David Caruso, bien plus tard connu pour la maniement impeccable de ses lunettes de soleil dans la série Les Experts : Miami.

 

Terreur extraterrestre - Capture 1

 

Terreur extraterrestre est un produit de son époque et c'est ce qui fait son charme. Déjà, les petites créatures volantes avec leur espèce de bouche dentue rappelle un peu le facehugger d'Alien, le 8ème passager. On peut même considérer que l'approche visuellement horrifique est aussi héritée du classique de Ridley Scott (il y a quelques plans un peu gores mais rien d'insoutenable non plus). L'autre grosse influence pour moi est celle du slasher. Déjà, avec sa photographie un peu granuleuse qui nous renvoie clairement au cinoche d'épouvante de la fin des 70's/début des 80's. Le décor naturel de la forêt, le fait que deux rôles principaux sont tenus pas des post-ados et qu'on évoque un lac dont on ne doit pas s'approcher rappelle quant à lui Vendredi 13 sorti la même année. L'ambiance est la même et Greydon Clark utilise directement les codes narratifs de slasher lorsque les héros se réfugient de nuit dans une maison dans laquelle on sait que le "visiteur" s'est introduit. Il y a alors un suspense plutôt efficace, on se demande quand et dans quelles circonstances ils vont se croiser dans la baraque. La créature a alors une présence fantomatique, c'est presque un croque-mitaine.

 

Terreur extraterrestre - Capture 2

 

A la lecture du synopsis, il ne vous aura peut-être pas échappé que son concept a des similitudes avec Predator qui sortira sept ans plus tard. Dans plusieurs de ses répliques, le personnage de Jack Palance fait expressément référence à la qualité de chasseur de l'alien qui entrepose ses victimes humaines dans un local de la compagnie des eaux avant d'en faire des trophées. Certes, cette idée est loin d'être exploitée avec la même profondeur et la même maestria que John McTiernan (les moyens des deux films n'ont vraiment rien à voir) mais il faut quand même saluer l'inspiration des scénaristes. De plus, les créatures de Terreur extraterrestre et Predator ont un point commun : elles sont toutes les deux interprétées par le Kevin Peter Hall ! Soigneument gardé hors champs, le chasseur extra-terrestre est enfin montré à partir du dernier tiers du métrage et on peut dire qu'il a un look marquant avec sa silhouette longiligne et son crâne hypertrophié que la légende attribue au maquilleur de génie Rick Baker, bien qu'il ne soit pas crédité et que ce film n'apparaisse pas dans sa filmographie officielle. C'est vraiment une série B à découvrir ou à redécouvrir.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité