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VHS-1980
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31 décembre 2021

Jean-Jacques Goldman "Jean-Jacques Goldman" (1981)

Jean-Jacques Goldman - Jean-Jacques Goldman

 

Cette année, on a eu droit à une belle série de documentaires sur Jean-Jacques Goldman à la télé pour je ne sais plus quelle raison d'ailleurs. Pour les vingt ans de son dernier album ? A moins que ce soit pour les quarante ans de son premier opus ? Peu importe. Pour conclure l'année en musique, on va terminer avec ce disque résolument rock. Oui, j'assume l’appellation (après tout, la presse musicale classait bien Téléphone dans le même registre alors que leur style n'était en aucun cas plus dur).

Ce premier album sans titre est mon préféré du chanteur français, car le moins "populaire" dans sa production (d'ailleurs ses ventes n'ont pas été faramineuses par rapport à la suite). On sait que Goldman aimait le rock puisqu'il a fait partie dans les 70's de Taï Phong, un groupe influencé par le rock progressif. Année 1981 oblige, il n'a pas pu résister à l'influence du rock anglais alors en plein bouillonnement artistique (même si le cousin américain n'est pas loin comme via l'intro bluesy de la plage J't'aimerai quand même ou le riff façon ZZ Top de Quel exil). Mixé en Angleterre, le disque met en avant les guitares et a une approche sonore plutôt brute (la batterie est relativement rêche). Il est globalement à l'image de son titre phare de six minutes, Il suffira d'un signe, qui est aujourd'hui considéré un classique du rock français (à part peut-être par la critique snobinarde, et encore). Truc rigolo : la deuxième plage, Sans un mot, est purement new wave avec sa séquence synthétique, son rythme rapide et son gimmick vocal (une anomalie vraiment fun dans la discographie de l'artiste qu'on aurait pu passer en club entre Buzy et Taxi Girl !). Le reste témoigne déjà de son sens de la mélodie imparable comme sur le pastoral Brouillard et sa jolie ligne de guitare, sur la ballade Autre histoire, ou encore sur Pas l'indifférence et son piano de toute beauté rehaussé d'un solo de guitare du plus bel effet. Au final, 45 minutes impeccables et un peu à part dans le répertoire du chanteur populaire qu'il deviendra dès l'album suivant. Certaines envolées vocales montrent parfois leurs limites mais c'est ce qui contribue en même temps à la personnalité de sa musique.

Le format plus pop de Le rapt en fin de galette annonce déjà la suite qui le portera au sommet des hits parades tout au long des années 80 et 90. Ses tubes seront toujours très efficaces et ses mélodies ciselées, mais les angles seront vachement arrondis au niveau de la production pour basculer définitivement dans la pop FM.

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