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VHS-1980
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10 janvier 2023

Yor, le chasseur du futur (1983)

Yor - Affiche

 

Les amis, direction la Préhistoire en compagnie du guerrier Yor qui forme un trio avec la belle Kalaa et son mentor Pag depuis que le village de ces derniers a été détruit par une tribu voisine. Sur leur route, nos trois héros affronteront mille dangers jusqu'à ce que Yor découvre l'origine du médaillon qu'il porte autour du cou depuis sa naissance.

Rien de tel qu'un bon petit bis italien pour avoir la banane ! Surtout quand c'est Antonio Margheriti qui est à la manœuvre. Sa riche filmographie entièrement consacrée à la série B de genre a prouvé son talent pour mettre en scène des histoires funs (jetez un oeil à Opération Goldman ou La brute, le colt et le karaté par exemple) et Yor, le chasseur du futur, adaptation d'une bande-dessinée argentine de 1974, ne déroge pas à la règle. Faut dire qu'à une période où cartonnaient La guerre des étoiles et La guerre du feu, cette démarcation sud-américaine de Rahan saupoudrée de SF était le parfait matériau, et qu'importe le budget limité, ça n'a jamais fait peur au débrouillard Margheriti ! Coté casting, il peut aussi compter sur un savoureux duo. D'un coté, Reb Brown, héros musculeux à l'implication indéniable, quand bien même sa filmographie est truffée de nanars atomiques (Space Mutiny par exemple). De l'autre, Corinne Cléry, actrice française ayant fait carrière en Italie et qui avait déjà passé l'épreuve du bis en 1979 avec L'humanoïde, plagiat rital aussi amusant qu'éhonté de l'univers Star Wars.

 

Yor - Capture 1

 

A coté des productions américaines, Yor, le chasseur du futur fait dans l'artisanat, mais c'est ce qui fait son charme. Son réalisateur admettait lui-même que ses moyens étaient très limités mais il y a une chose qui rattrape tout ça : la générosité. Là où d'autres auraient tout fait pour éviter les scènes à effets spéciaux, quitte à signer une œuvre sans saveur, Antonio Margheriti ne se fixe aucune limite et offre au spectateurs dinosaures en carton, abondance de maquettes, utilisation de figurines et de mannequins en mousse, et emploi d'un site industriel en guise de base futuriste. Ça saute au yeux mais peu importe, nous sommes embarqués comme des gamins dans ce mix délirant de préhistoire et de science-fiction. Faut voir l'attaque du tricératops monté sur roues ou Yor utilisant une dépouille de ptérodactyle comme deltaplane ! Rien que le fait d'y avoir pensé est déjà énorme. La tournure SF que prend le récit dans le dernier tiers est également savoureux pour ses emprunts visuels à la saga de George Lucas, notamment via les simili-Stormtroopers et un vague clone de Palpatine (rappelons que Le retour du Jedi sortait la même année) !

 

Yor - Capture 2

 

L'ensemble est incroyablement naïf mais on ne s'ennuie jamais. Les scènes d'action sont régulièrement illustrées par la chanson originale pop-disco Yor's World (une inspiration du Flash Gordon de 1980 ?) ! Le design approximatif des dinos est marrant et la reconstitution fantaisiste de la préhistoire fait immanquablement sourire. Sous cet aspect, on peut le rapprocher d'Un million d'années avant J.C. avec Raquel Welch, ici remplacée par une Corinne Cléry juste magnifique. La rivalité amoureuse qu'elle a avec une blonde pour les beaux yeux (et muscles) de Yor est croquignolesque. On sent vraiment que le projet a été pensé comme un spectacle grand public. Ce n'est pas du grand cinéma mais c'est frais, sincère et surtout très rigolo au second degré. Du nanar de qualité malheureusement toujours inédit chez nous en DVD (gardez préciseusement votre VHS !). A noter, pour l'anecdote, que ce film a ensuite été remonté sous forme de mini-série de quatre épisodes avec des séquences inédites pour la télé italienne.

 

Yor - Affiche 2

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