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VHS-1980
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19 mars 2023

New Order "Brotherhood" (1986)

New Order - Brotherhood

 

Tiens, il me restait à chroniquer cet opus. Faut dire que ce Brotherhood est un peu difficile à décrire, car nageant entre deux eaux et qui a eu le malheur de sortir entre deux excellents albums, Low-Life et Technique. En 1986, la musique de New Order est clairement rattachée dans l'inconscient collectif au clubbing avec sa fusion parfaite du rock et de la dance music. La proéminence des synthés et des séquenceurs avait même tendance à faire oublier qu'ils sont issus du rock à la base et ce quatrième album peut être vu comme une tentative de retrouver la spontanéité du genre en laissant de coté la sophistication des machines.

Enfin, ce postulat ne concerne qu'une moitié du disque. La face A propose en effet cinq titres de rock sans fioriture tandis que la face B contient quatre titres où l'électronique reprend ses aises. On va être direct : la face A est la meilleure, car irréprochable. Certes, dans sa composition, c'est du rock brut de décoffrage sans prétention mais c'est très efficace grâce au sens mélodique imparable du groupe mancunien et aux qualités de musiciens de ses membres, en particulier celles du bassiste Peter Hook et du batteur Stephen Morris. En ouverture, Paradise donne le ton avec cette ligne de basse juste monumentale et la suite n'est pas en reste avec les très énergiques Weirdo et Broken Promise. J'adore également As It Is When It Was avec son final tonitruant qui me donne le frisson et que le groupe reprendra pour sa nouvelle version de Temptation en 1987.

Changement d'ambiance pour la face B qui s'ouvre sur Bizarre Love Triangle, classique des classiques de l'électropop à la (sur)production complétement folle et que bon nombre d'artistes se sont évertués à massacrer dans des versions épurées sous couvert d'hommage. Ce sera le seul single extrait du disque mais il n'y a rien à dire, c'est de la bombe. Idem pour la plage suivante, All Day Long, dont le mariage entre les synthés et la basse prend littéralement aux tripes (la mélodie serait inspirée d'une pièce de Wagner). Le problème, c'est que l'exploit ne tient pas la longueur et les deux dernières plages s'avèrent assez... moyennes. Bien qu'académique, l'électro-dance de Angel Dust peut encore faire son petit effet, mais Every Little Counts sonne un peu un hors sujet car pas si électro que ça et pas si achevé que ça non plus. Il aurait plus eu sa place en tant que face B d'un single et c'est dommage de déjà clôturer le disque avec ce titre après seulement 37 minutes ! On a un sentiment de bâclage sur la seconde partie du disque.

A noter que, peut-être pour rattraper le coup, la version CD s'est vue gratifiée en bonus de l'énormissime State Of The Nation sorti en maxi la même année. Une chanson toujours aussi efficace avec sa rythmique lourde et son refrain percutant.

Brotherhood n'est pas un mauvais album, loin de là, mais il n'a pas le même degré de finition que d'autres galettes de la bande à Bernard Sumner.

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