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24 mars 2023

Le temple du dieu soleil (1984)

Le temple du dieu soleil - Affiche

 

En villégiature à Istanbul, l'as de la cambriole Rick Spear est engagé par le riche Lord Dean pour retrouver le sceptre de Gilgamesh caché dans une tombe. Censé octroyer d'incroyables pouvoirs à celui qui le possède, l'objet est aussi convoité par le Prince Abdullah et son organisation secrète.

Ce pitch d'une incroyable originalité vous est proposé par Antonio Margheriti qui se voyait offrir des vacances tous frais payés en Turquie la même année que son Nom de code : Oies sauvages que j'adorerais découvrir rien que pour son casting de ouf. Parce que le casting ici est moins prestigieux. David Warbeck incarne un des héros de film d'aventure les plus transparents de l'histoire. Son comparse Ricardo Palacios sent le second choix, faute d'avoir pu engager John Rhys-Davies. Même John Steiner nous déçoit, là où il avait porté à des sommets le Sinbad de la Cannon grâce à son interprétation ultra-cabotinesque du maléfique Jaffar. Mais que voulez-vous ? Depuis que j'ai découvert avec des yeux humides de bonheur le préhistorico-SF Yor, le chasseur du futur, l'eurospy Opération Goldman ou le western kung-fu La brute, le colt et le karaté, je suis fan d'Antonio Margheriti et de son approche très artisanale et enjouée de la profession.

 

Le temple du dieu soleil - Capture 1

 

Après déjà 25 ans de mise en scène non-stop, le réalisateur italien nous signait donc Le temple du dieu soleil, qu'on serait tentés de classer dans les héritiers des Aventuriers de l'arche perdue. On imagine que le film de Spielberg a relancé l'engouement des producteurs pour le film d'aventure mais la première moitié de métrage est ici plus proche du genre espionnage (une réplique cite même directement Roger Moore !), la faute sans doute au budget limité. Il en résulte une série B, même très B, qui ne survit à l'oubli que grâce à la débrouillardise technique de son réalisateur/technicien. Ce fut d'ailleurs sa signature : une volonté d'offrir au spectateur un minimum de spectacle, même si celui-ci est tourné avec des voitures télécommandées et des maquettes faute de pouvoir engager des cascadeurs et casser de vrais véhicules ! La séquence de la course-poursuite en bagnoles avec le train est juste énormissime, c'est LA scène du film avec ses maquettes aussi belles que rigolotes. Le rendu est plus réaliste que dans Opération Goldman, mais on sent qu'on joue dans une autre division que le cinéma hollywoodien ! La suite ne le démentira d'ailleurs jamais avec son festival de miniatures et de stock shots. On regrette juste que le final dans le fameux temple soit aussi anti-spectaculaire !

 

Le temple du dieu soleil - Capture 2

 

Malheureusement, ce film est bien bancal (je le place même en-dessous de L'invasion des piranhas dans mon top Margheriti !). En fait, ça manque un peu de tout : de rythme, de folie, de couleurs. Ca a beaucoup de mal à décoller avec 40 premières minutes assez engluées. Pour du bis italien, je m'attendais franchement à quelque chose de plus osé, plus outrancier. A la limite, j'aurais préféré que ça tombe parfois dans le nawak à la sauce Allan Quatermain histoire de marquer un peu plus les esprits car, hormis la mythique poursuite télécommandée et l'immonde chanson pop FM servant de générique, on ne se souvient de plus grand chose de précis dans les jours qui suivent son visionnage. La même équipe avait tourné deux ans plus tôt un autre film d'aventure, Les aventuriers du cobra d'or. Celui-ci est-il plus réussi ? Dans tous les cas, ça ne m'a pas coupé l'envie de découvrir d'autres réalisations d'Antonio Margheriti.

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