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VHS-1980
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VHS-1980
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6 juin 2023

Breeders (1986)

Breeders - Affiche

L'histoire : A New York une vague de viols touche des jeunes femmes qui étaient toutes vierges. Croyant d'abord en l'oeuvre d'un violeur en série, un détective et une médecin découvrent avec stupéfaction que chaque victime décrit un agresseur différent. De plus, chaque jeune femme avait sur elle une étrange substance visqueuse après leurs attaques.

Du X au Z, il n'y a qu'un pas (et deux lettres) que Tim Kincaid n'a pas hésité à franchir pour le plus grand plaisir des nanardeurs. Figure apparemment connue de la sphère pornographique homosexuelle des années 70, le réalisateur s'est réorienté vers la cinéma de genre dans les 80's après son mariage, Madame (Cynthia de Paula de son patronyme) lui ayant promis de produire ses films à condition de changer de registre. Arrive alors un troisième larron en la personne de Charles Band, producteur célèbre pour sa méthode de travail "vite fait, mal fait et avec le moins de sous possible", et qui va collaborer avec le couple pour tourner à vitesse grand V une paire de peloches fauchées dont la plus connue dans nos contrées est sans doute Breeders.

Breeders - Capture 1

Le cinéma SF des 80's a souvent revisité les codes de celui des 50's et c'est le cas ici avec la basique histoire de l'horrible monstre extra-terrestre débarqué pour asservir notre chère planète bleue (on y retrouve la vague influence de L'invasion des profanateurs de sépultures entre autres). Sauf qu'évidemment, la nouvelle génération de cinéaste pousse le curseur graphique bien plus loin. D'abord en terme de violence avec du gore un peu bricolé avec les moyens du bord et beaucoup grand guignolesque. Et surtout en terme de nudité, Tim Kincaid s'étant apparemment donné l'objectif de déshabiller ses actrices quelque soit le contexte (en faisant de l'aérobic, dans une cuisine...). Et puis, comme vous l'aurez compris à la lecture du pitch, l'alien est un violeur commes ses petits camarades de Inseminoïd ou La galaxie de la terreur. Un concept d'un goût certain même si le pire se déroule heureusement hors champ (on a quand même droit à une sorte de baignoire remplie d'un liquide blanc visqueux équivoque à la fin...).

Breeders - Capture 2

Le doute n'est pas permis quant à la nature nanardesque du spectacle et ce, dès les premières secondes du film avec l'amateurisme des acteurs (il n'y en aura pas un pour rattraper l'autre) magnifié par un doublage français savoureux. La chambre d'hôpital misérablement reconstituée dans un coin d'un hangar convainc de la nature Z du spectacle, pas besoin d'attendre l'apparition des monstres vraiment craignos que le réalisateur se garde de trop exposer ("c'est pour faire monter le suspense comme Ridley Scott"). Et que dire des répliques à pouffer de rire : "Qui a pu faire ça ? Un maniaque qui est un fou très dangereux", "Chaque viol semble prémédité et très brutal". Gros coup de chapeau aux héros qui découvrent le pot-aux-roses alienoïde d'une façon digne des Experts : Miami (c'est à dire tirée par les cheveux) à base d'analyse de poudre de briques ! Ceci dit, l'un d'entre eux aura quand même un éclair de lucidité en déclarant : "C'est une histoire de fous !". Certes, mais ce furent 71 minutes plutôt rigolotes qui offrent en plus en guise d'apothéose une des images finales les plus éculées de l'histoire du cinéma.

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