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VHS-1980
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6 mai 2024

Ultime violence (1983)

 

Le pitch : suite au massacre de sa famille par le clan ninja dont il était l'un des membres, Cho Osaki s'exile aux États-Unis avec son fils où il ouvre une galerie d'art et gère une école de karaté. Accidentellement, il découvre alors que son meilleur ami le manipule pour importer de la cocaïne...

 

Au cours des 80's, Menahem Golan aura produit de sacrés bides commerciaux avec sa société de production Cannon mais il a eu aussi le nez creux par moments comme avec Break Street 84, teen movie consacré au hip-hop qui fut un immense carton aux US, ou encore L'implacable ninja, série B lançant la mode du ninja au ciné et en VHS pour une bonne décennie. Pour surfer sur le succès de ce dernier, la production d'une fausse suite intitulée Ultime violence est lancée et la réalisation est confiée à un certain Sam Firstenberg qui n'avait alors qu'un modeste drame à son actif. Ses qualités d'honnête artisan en feront le plus prolifique des réalisateurs de la Cannon avec pas moins de huit films tournés pour la firme, tous dédiés à l'action à l'exception de la comédie musicale cartoonesque Breakin' 2 : Electric Boogaloo. Coté casting, on retrouve en tête d'affiche Shô Kosugi qui prend donc du galon après avoir incarné un mercenaire à la solde du chef des méchants dans L'implacable ninja. Le petit Kane qui joue du sabre comme un grand est incarné par son propre fils. Et pour rester dans la famille, c'est son autre fils qui termine un shuriken planté dans le crane en tout début de métrage !

 

 

Vous êtes-vous déjà demandé où Godfrey Ho avait puisé son inspiration pour ses film de ninjas nanars pondus à la chaine ? Si L'implacable ninja avait déjà établi quelques caractéristiques du ninja à l'américaine (costumes colorés, armement en tous genres), Ultime violence enfonce le clou avec tout un tas d'idées bien marrantes que l'ami Godfrey ne se privera pas d'exploiter à son tour : flèche interceptée au vol avec les dents, disparition avec bombinette à fumée, shurikens lancés par dizaines, main factice, manche de katana se transformant en chalumeau (!!!), descente en rappel entre deux immeubles, crachats de pointes métalliques... Sans oublier la règle devenue incontournable dans la catégorie : "Seul un ninja peut stopper un ninja".

 

 

Bien que cantonné à la série B tout au long de sa carrière (on lui doit aussi les deux premiers Cyborg Cop pour Nu Image, de grands moments), le réalisateur Sam Fistenberg a eu au moins le mérite de signer des divertissements rythmés et c'est bien le cas ici avec une aventure riche en action ponctuée d'un nombre incroyable de morts (ils se comptent pas dizaines !). On a même droit à une séquence sur le toit d'une camionnette en pleine course faisant vaguement penser à une version low-cost de Jackie Chan ! Le scénario offre aussi quelques moment improbables : la jolie blonde veut séduire le héros en s'entrainant sans son pantalon de kimono (!!!), un gamin de six ans lui tient tête au karaté, une grand-mère ninja enchaine les saltos... Sur le papier, les astres nanars s'alignent mais c'est PRESQUE trop bien emballé pour apprécier à sa juste valeur le nawak de son histoire.  A titre personnel, je lui préfère toujours L'implacable ninja qui bénéficie de la coolitude de Franco Nero.

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