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VHS-1980
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17 avril 2024

Les 7 grands maîtres de Shaolin (1977)

 

Le scénario de ce film tient presque entièrement dans son titre : accompagné de ses disciples, un grand maître parcourt le pays pour affronter sept autres grands maîtres qui ont mis en cause son statut de champion.

 

Pour mettre en image cette histoire à la portée hautement philosophique : Joseph Kuo, figure du cinéma indépendant  taïwanais que l'on a déjà croisé sur ce blog via le rigolo Ninja Kids. Doté d'un certain sens de la mise en scène, le producteur/réalisateur a marqué suffisamment son monde pour être débauché par la Shaw Brothers le temps de deux films en 1971, ceci avant de revenir monter ses propres projets dans son pays durant les 70's. A en lire sa fiche IMDB, son œuvre semble exclusivement dévouée à la castagne sur pellicule.

 

 

On va aller droit au but : le film est sauvé par les compétences athlétiques indéniables de ses acteurs et par la caméra dynamique de son réalisateur. Pas trop longues mais nombreuses, les scènes de combat ressemblent plus à des chorégraphies au cours desquelles les adversaires enchainent les exploits physiques à base de saltos, glissades et autres acrobaties en tous genres. Ça manque parfois de spontanéité du coup mais on sent clairement qu'il y a eu de la préparation en amont. Ces séquences sont mises en valeur par une caméra mobile qui donne du dynamisme à l'image. Travelings, zooms, angles divers, Joseph Kuo n'invente pas l'eau chaude mais on sent une envie de bien faire qui tranche avec la réalisation statique d'autres séries C de kung-fu.

 

 

Heureusement qu'il y a ça pour mettre un tant soit peu en valeur une histoire linéaire et sans surprise avec la classique éloge de la force du travail et la trahison de rigueur. On assiste à une sorte de jeu vidéo live où le héros affronte ses adversaires  l'un après l'autre (pas très différents les uns des autres hélas). Comme d'habitude, le montage distribué chez nous semble avoir été charcuté (74 minutes contre 89 annoncées par IMDB). Ce se sent dans le découpage où s'enchainent les bastons de façon parfois abrupte comme si des scènes intermédiaires avaient été écourtées au maximum. De plus, les limites budgétaires sautent aux yeux que ce soit au niveau du nombre minimal de figurants ou concernant les décors qui se réduisent à la nature environnante. Bref, ça manque d'ampleur visuelle pour marquer durablement les esprits, ou simplement garder l'attention du spectateur lambda peu intéressé au kung-fu à l'ancienne.

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