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VHS-1980
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8 avril 2024

Tremblement de terre (1974)

 

Alerte ! Le tremblement de terre le plus ravageur de tous les temps frappe le sud de la Californie, rasant au passage la ville de Los Angeles. Tiraillée entre son épouse ingérable et sa jeune amante, l'ingénieur en travaux public Stewart Graff croise la route d'un policier mis à l'écart par sa hiérarchie et d'un gérant de magasin appelé en tant que volontaire dans la garde nationale.

 

Cette première moitié des 70's fut marquée par la mode du film catastrophe, superproductions aux budgets maousses et aux castings XXL exploitant toutes les situations possibles : accidents aériens, ferroviaires, maritimes, cyclistes (non, pas celui-là), catastrophes naturelles de toutes sortes, etc...  Un genre très codifié et hollywoodien que le producteur/réalisateur Mark Robson a parfaitement ingurgité avec Tremblement de terre sorti la même année que La tour infernale. Après les singes humanoïdes, les infectés zombifiés et un futur déshumanisé, l'acteur Charlton Heston trouve ici un nouveau défi à la hauteur de sa stature de héros droit comme la justice (bien qu'ayant succombé au désir de la chair fraiche). Il retrouve l'impayable George Kennedy qu'il avait déjà côtoyé la même année sur le tournage d'un autre film catastrophe : 747 en péril (pas vu celui-là). Autre acteur notable : Marjoe Gortner, le seul, l'unique, dans le rôle d'un garde national complètement zinzin.

 

 

On ne va y aller par quatre chemins, ce film est moins bon que La tour infernale. Là où ce dernier démarrait pied au plancher et développait (un peu) ses personnages dans le feu de l'action, Tremblement de terre expose ses personnages pendant une heure avant que le séisme ne se déclenche enfin ! D'autant plus frustrant que ces scènes sont peu passionnantes entre les problèmes de couple du héros, la déprime du flic (donnant lieu à une scène de bar à l'humour lourdingue) ou les projets d'un cascadeur en moto ! D'ailleurs, la présence de ce dernier est assez surprenante dans le sens où on s'attend à ce que cette sous-intrigue nous prépare à des exploits motorisés pendant la catastrophe. Or il n'en est rien, le personnage sera sous-exploité et disparaitra de l'intrigue sans aucune explication (à moins que ses scènes aient été coupées au montage ?).

 

 

Le spectacle est par contre bien meilleur dès que la tremblement de terre se met à tout ravager. Destruction de décors et de maquettes, incendies et inondations, victimes écrasées par des débris ou tombant des gratte-ciels : on est gâtés de ce côté-là. C'est techniquement bien foutu avec de beaux matte paintings et une mise en scène brute et percutante comme le cinéma des 70's savait si bien le faire. Le sauvetage dans la cage d'escalier d'un immeuble en ruine est efficace, tout comme la méga inondation suite à la rupture du barrage. La décision d'accueillir des centaines de réfugiés dans un parking sous-terrain de centre commercial est une ficelle un peu grosse mais toute cette moitié de métrage dédiée au sauvetage est globalement spectaculaire. Après, ça reste du cinéma commercial sans vision artistique, un pur divertissement qu'on appelerait aujourd'hui blockbuster.

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