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VHS-1980
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VHS-1980
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17 juillet 2021

Deux salles, deux ambiances

Cet été sur VHS-1980, ce sera clairement deux salles, deux ambiances ! On va démarrer avec de l'action à gogo, des centaines de chargeurs vidés et des coups de tatane en pagaille. A l'affiche, un casting digne d'un prochain opus d'Expendables : Arnold Schwarzenegger décimant à lui seul une armée entière pour libérer sa fille, Jackie Chan exécutant des cascades toutes plus folles les unes que les autres, Richard Harrison faisant le poirier sur la table basse du salon et Sylvester Stallone boutant les Russkofs hors d'Afghanistan ! Ensuite, un peu de douceur dans ce monde de brutes avec la saga Star Trek et ses quatre longs métrages sortis entre 1982 et 1989.

 

Hollywood Boulevard

Avec l'autorisation de Ciné-Façades

 

Bien que malheureusement né trop tard pour avoir connu l'âge d'or des cinémas de quartier, j'avoue être fasciné par l'histoire de ces lieux mythiques qui furent très nombreux dans les années 60, avant de disparaitre les uns après les autres à cause de nombreux facteurs : démocratisation de la télé, apparition de la VHS, développement des multiplex, sans oublier les opérations immobilières (surtout dans les grandes villes). Grâce au super blog Cinémathèque des Hauts-de-France, j'ai découvert que la modeste commune du Pas-de-Calais où j'ai passé ma jeunesse a pu compter dans son histoire pas moins de cinq petites salles de cinéma qui se nommaient Ciné Théâtre, Lux, Rio, Ritz et Modern. Du souvenir de mes parents, certaines étaient encore en activité dans les années 60 et diffusaient des westerns et des péplums. Elles n'existaient déjà plus dans les années 80 et il avait fallu attendre le milieu des années 90 pour qu'une salle ré-ouvre dans la commune voisine, sinon les cinés le plus proches se trouvaient à plus de 20 kilomètres.

Allez jeter un œil au blog génial Ciné-Façades, c'est une vraie mine d'or à propos de ces salles de quartier disparues ou encore en activité. Dans la métropole lilloise, il existe encore des petites salles indépendantes (il y en a trois dans un rayon de 10 kilomètres autour de chez moi) mais, hormis la programmation auteurisante de celles classées "Art et essai", les autres ont la même programmation que les multiplex ! Seules plus-values : l'ambiance y est plus conviviale (ça fait moins usine qu'un monstre déshumanisé comme le Kinepolis de Lommes par exemple) et le tarif est bien plus abordable ! Il y a quelques années, le cinéma dans ma ville s'était essayé à des reprises, parfois avec un relatif succès quand c'était des films populaires (Il était une fois dans l'Ouest ou Retour vers le futur). Mais dès qu'on entrait vraiment dans le film de genre, ça bidait et on s'est retrouvé à quelques péquenots pour La mouche, ou carrément à deux dans la salle pour L'aventure intérieure ! Forcément, ça n'incite pas à continuer... Dommage, parce que j'ai trouvé ces expériences géniales. Je connaissais pourtant ces films par cœur mais les voir dans les conditions du cinéma, c'est magique (ça doit être ça être cinéphile).

Enfin bref, la façade du feu-cinéma parisien Hollwood Boulevard mise ci-dessus en illustration fait quand même rêver (Charles Bronson ! Chuck Norris ! Des ninjas !). J'aurais adorer connaitre cette période avec des salles peut-être pas au top techniquement, mais qui avait une âme, une personnalité, et où l'on pouvait découvrir des séries B que les grands circuits ne distribuaient pas forcément : de l'action, du polar, de la SF, du fantastique, de l'horreur...

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