Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VHS-1980
Publicité
VHS-1980
Derniers commentaires
3 octobre 2022

Vivre pour survivre (1984)

Vivre pour survivre - Affiche

 

L'histoire : Mike et sa sœur Ingrid sont trafiquants de diamants en Turquie. Dans la mine où Ingrid travaille en tant que secrétaire, un ouvrier trouve le légendaire "White Fire", le plus gros diamant du monde. Mike et Ingrid envisagent de le dérober mais Ingrid est tuée par une bande rivale. Mike recrute alors Olga qui, à l'aide de la chirurgie esthétique, se fera passer pour Ingrid afin d'infiltrer la mine...

Non, Vivre pour survivre n'est pas le titre du dernier album d'Herbert Léonard mais celui d'un des films d'action français les plus fous jamais sortis ! Enfin, pour être précis, il s'agit d'une production franco-britannico-turque. L'initiateur du projet est le réalisateur Jean-Marie Pallardy, surtout connu dans les années 70 pour ses innombrables films érotiques aux titres improbables tels que Règlements de femmes à O.Q. Corral ou L'arrière-train sifflera trois fois ! Vivre pour survivre n'est pas sa première tentative dans le cinéma "académique" mais il est sans doute son œuvre la plus culte chez les cinéphiles déviants. Faut dire qu'il aura mis le paquet en convainquant suffisamment de producteurs pour réunir au casting un magnifique trio de bisseux composé de Robert Ginty (la "star" du semi-classique Le droit de tuer), Gordon Mitchell (vétéran de la série B italienne depuis les 60's) et Fred Williamson (ancienne icône de la blaxploitation et qui qui s'est lui aussi spécialisé dans la série B des deux cotés de l'Atlantique). Ayant mis des pêpêtes dans le projet, la Turquie sert de cadre au tournage et est généreuse pourvoyeuse en figurants moustachus et très expressifs ! Bref, on assiste à un véritable alignement des astres nanars et, je vous le dis d'emblée, le résultat est à la hauteur des ambitions !

 

Vivre pour survivre - Capture 1

 

On va pas tortiller du croupion : Vivre pour survivre est super amusant à visionner, car totalement décomplexé dans ses choix aussi bien esthétiques que scénaristiques. En terme de tonalité, on est bien plus proche du bis italien que de la série B hollywoodienne notamment dans la mise en scène de la violence qui bascule dans le gore via une improbable baston à coups de tronçonneuse, ou via la nudité à l'écran quand le réalisateur se fait plaisir en filmant avec complaisance et force insistance la plastique parfaite de son actrice Belinda Mayne entièrement nue ! Question action, ça démarre sur les chapeaux de roue et, même si le rythme tend à baisser un peu par la suite, on ne s'ennuie jamais car chaque scène ou presque à sa petite dose de folie ou d'humour involontaire : un militaire mis KO par une simple branche d'arbre par-ci, une mort surjouée par un figurant par-là, en passant part un héroïne qui donne des coups de boule comme un mec ou une mort hilarante à coup de sarbacane. Et puis, pourquoi l'intérieur des locaux de la mine turque ressemble celui d'un vaisseau spatial ? C'est quoi ce centre de chirurgie esthétique new age avec toutes ces femmes en toges comme dans un péplum ? Quels sont les supposés incroyables pouvoirs de ce fameux diamant ?

 

Vivre pour survivre - Capture 2

 

Des questions, on s'en pose beaucoup entre deux poufements de rire. Faut dire que l'histoire est aussi délirante qu'incompréhensible ! Les personnages se croisent et se recroisent. Un décide de travailler avec un autre mais raconte tout à un troisième. Pourquoi le directeur de la mine traite-t-il avec des trafiquants ? A l'intrigue principale s'ajoute le personnage du flic joué par Fred Williamson qui passe son temps à interroger des gens pour obtenir A CHAQUE FOIS la même réponse. Il est lui aussi un élément involontairement comique car on a l'impression que son personnage inutile a été greffé artificiellement sur l'intrigue (mais au moins ça fait une "star" en tête d'affiche). Et puis, comme si ce n'était pas assez nawak comme ça, Jean-Marie Pallardy a eu l'idée géniale de saupoudrer cette incroyable aventure d'un zeste de désir incestueux. Robert Ginty matant sa sœur à poils ou tombant sous le charme d'Olga qui a revêtu les traits de sa sœur : plus malaisant tu meurs ! Entre ça et le trio incestueux des Prédateurs de la nuit, on est servi et on se demande ce qui passe par la tête des mecs qui osent imaginer ce genre truc (rassurez-moi, ça ne les excite pas quand même ?). Bon, dans le contexte de Vivre pour survivre, ça rend l'ensemble encore plus drôle et improbable.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité