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VHS-1980
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12 décembre 2020

La nuit de la comète (1984)

Parler de Starfighter il y a quelques semaines m'a donné envie de revoir La nuit de la comète. Alors que cette sympathique production bénéficie encore aujourd'hui d'un statut semi-culte aux Etats-Unis, elle a été oubliée de beaucoup en France à tel point qu'elle n'a jamais été distribuée en DVD/BR chez nous. C'est vraiment dommage et je vais vous expliquer pourquoi...

Nuit de la comète - Affiche

Nous suivons ici les pérégrinations de deux sœurs, Regina et Samantha, respectivement âgées de 18 et 16 ans dans une métropole californienne vidée de ses occupants ou presque. La cause : le passage d'une étrange comète très près de la Terre qui a réduit en cendres tous les curieux qui sont sortis pour l'observer... et ils étaient très nombreux ! Seuls ceux qui se trouvaient par hasard dans un endroit protégé ont échappé au funeste sort. D'autres ont survécu mais ont été réduits à l'état de zombies. Les deux frangines partent à la recherche d'autres survivants...

Le cinéma hollywoodien a toujours été cyclique et le cinéma de science-fiction des années 80 s'est souvent réapproprié celui des années 50-60. L'histoire de La nuit de la comète est en tous cas dans cette tradition (le pitch aurait parfaitement eu sa place dans la série La quatrième dimension) mais elle est traitée dans l'esprit teen movie qui est purement 80's, lui. Aux oubliettes la pudeur adolescente du cinéma en noir et blanc, nos héroïnes malgré leur relatif jeune âge n'ont pas froid aux yeux (ni autre part) et parlent de la chose sans filtre (à moins que ce soit le doublage français qui en rajoute ?). Je trouve que l'idée est originale pour 1984 : un teen movie post-apocalyptique avec deux filles comme personnages principaux (dont une accroc aux jeux vidéo !). Et le résultat est un curieux mélange des genres où se côtoient petit suspense et séquences clipesques (la musique pop est omniprésente). On n'échappe pas à la séquence shopping dans un centre commercial désert interrompue par des pillards, séquence qui fait vaguement penser au Zombie de George A. Romero !

 

Nuit de la comète - Capture 1

 

Franchement, ce que j'adore dans ce film, c'est son ambiance visuelle. Déjà, on a droit à de jolis plans de rues désertes qui rappellent un autre film post-apocalyptique zombiesque de 1971 : Le survivant avec Charlton Heston (un super film que je vous recommande). Mais en plus, il y a la photographie chaude, volontairement rougeâtre, qui donne une identité unique au métrage. La couleur rouge du ciel, qu'on imagine causée par le passage de la comète, crée une atmosphère géniale. Ce film a eu un budget relativement modeste, mais cette astuce donne de l'ampleur aux images. On est à mille lieux de la fadeur clinique des caméras numériques, ici c'est du bon cinoche avec une patte reconnaissable. Une autre partie du métrage se déroule dans une station de radio avec un même soin visuel. Peu importe que le studio soit improbable avec sa multitude de néons et ses sanitaires à l'architecture trop sophistiqué pour être honnête, ça en jette à la rétine et ça a une patine 80's inimitable. Rien que pour ça, ce film mérite d'être vu.

 

Nuit de la comète - Capture 2

 

Ses qualités esthétiques ainsi que le capital sympathie de ses actrices (avec la charmante Catherine Mary Stewart en tête) font de ce spectacle un véritable plaisir. On en oublie presque que son histoire est quand même un poil bancale et qu'elle s'essouffle dans son dernier tiers. Il y a en tous cas comme un arrière goût d'inachevé avec des idées lancées sans être pleinement exploitées. Pourquoi y a-t-il si peu de survivants dans cette immense métropole ? Des scientifiques se sont organisés pour créer un remède, mais pourquoi certains habitants sont-ils zombifiés et pas d'autres ? Le dernier tiers, où nos frangines sont la cible des ces scientifiques prêts à tout, est un peu expédié. Mais peu importe, l'ensemble bénéficie d'une énorme personnalité où les personnages prennent clairement le pas sur l'intrigue (malgré la présence d'une paire de zombies, il n'y a point d'horreur à l'horizon). C'est fluo, c'est plastique, c'est catchy, c'est 80's !

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