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VHS-1980
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30 octobre 2021

Eurythmics "Savage" (1987)

Eurythmics - Savage

 

Ah, Annie Lennox... J'adore cette chanteuse. En plus d'avoir un magnifique organe (mélange paradoxal et fascinant de dureté et de charme délicat), elle a un charisme de fou. Jetez un œil sur ses prestations scéniques, elle a une présence assez impressionnante. Je me souviens avoir lu dans un bouquin le témoignage d'un journaliste qui a été assez surpris. Influencé par le look presque androgyne de la chanteuse dans ses vidéoclips, il s'attendait à interviewer une femme froide, voire masculine, et il s'est avéré au final que celle-ci était maniérée et ultra-féminine. Ce qui est pleinement en accord avec la pochette de Savage, le sixième album d'Eurythmics. Annie Lennox y joue parfaitement les Marylin Monroe (je sais, c'est une perruque) et le contenu même de la galette transpire le charme de la chanteuse.

Tout le monde le sait, le binôme britannique a connu son pic commercial en 1983 avec les albums électroniques Sweet Dreams (Are Made Of This) et Touch grandement inspirés par la scène new wave de l'époque. Deux disques trompeurs car l'identité d'Eurythmics est avant tout pop-rock. Et c'est dans ce registre qu'ils sont ensuite revenus, en réduisant grandement la présence des synthés sur les albums Be Yourself Tonight en 1985 et Revenge en 1986.

Enregistré en France et sorti en 1987, Savage reste dans cette veine pop mais les synthés et boites à rythme redeviennent plus présents et le duo s'autorise même un retour à la pure synthpop le temps de quatre plages : le bondissant et original Beethoven (I Love To Listen To) en ouverture, l'excellent single You Have Placed A Chill In My Heart, l'électro Heaven et le génial Wide Eyed Girl (je trouve sa rythmique carrément hypnotique). Le reste est de la pop parfaitement formatée pour exploiter toutes les nuances de la voix de la chanteuse. Annie Lennox se transforme en midinette sur Do You Want To Break Up ?, joue de ses origines écossaises sur l'excellent Shame, devient rockeuse sur I Need A Man, n'est accompagnée que d'une guitare sur l’acoustique I Need You et tape même dans le gospel avec Brand New Day. Le disque est généreux : douze titres étalés sur 47 minutes et, au final, une pop qui se révèle être de qualité puisqu'elle n'a pas vieilli (honnêtement, il n'y a que l'estival Put The Blame On Me que je trouve en trop).

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