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VHS-1980
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21 février 2023

Kimbia, la cité des femmes (1987)

Kimbia - Affiche

 

Dans la royaume de Kimbia, les femmes n'ont de rapport avec les hommes que pour perpétuer la race. Accusées d'avoir transgressé la loi, trois jeunes femmes sont condamnées à mort mais elles sont sauvées in extremis et vivent cachées dans la forêt. Elles croisent alors le chemin d'un groupe d'hommes qui se sont échappés du royaume voisin d'Ishta pour ne pas devenir esclaves comme tous leurs compatriotes mâles. Les fugitifs des deux sexes vont alors s'unir pour faire triompher la liberté et l'égalité des sexes dans toute la contrée !

Cette histoire ô combien palpitante vous est proposée par Alejandro Sessa, un producteur argentin ayant fait carrière entre son pays natal et Hollywood. Son plus haut fait ? Higlander, le retour en tant que coproducteur. Mais son dada semblait être la fantasy de seconde zone avec des titres qui font rêver : Deathtalker, Kaine le mercenaire (avec David Carradine !), Barbarian Queen ou encore Amazons... Avec une telle expérience, l'amateur de cinéma bis pouvait attendre quelque chose de Kimbia, la cité des femmes. Des belles pépées en petites tenues et du crêpage de chignons, c'est ce qu'on attend d'un film d'Amazones, un des sous-genres de la fantasy les plus bis et potentiellement le plus potache. Et ce n'était pas un concept nouveau dans les années 80, la formule avait déjà été exploitée dans le péplum, le thriller (via les fameux Women In Prison) et même le film préhistorique (voir le rigolo Les femmes préhistoriques de la Hammer avec Martine Beswick).

 

Kimbia - Capture 1

 

Le problème, c'est que le spectacle proposé ici a l'ampleur d'un épisode de la série Hercule avec Kevin Sorbo ! Avec sa mise en scène pataude, ses combats à l'épée succincts et anti-spectaculaires ainsi que ses jolies filles honteusement sous-exploitées, cette production s'avère être d'une fadeur désespérante, bien plus proche du registre familial que de l'univers "brutal et sensuel" que nous vend la jaquette du DVD ! On lorgne plus du coté de la production américaine sans relief que du bis italien sans limite. Le réalisateur/producteur tente d'exploiter (très maladroitement) les majestueuses chutes d'Iguazu et ponctue le récit d'un zeste de fantastique avec une divinité féline (inexploitée), d'une partie de chasse humaine et d'une course-poursuite finale en canoë, mais l'ensemble est incroyablement poussif.

 

Kimbia - Capture 2

 

Pire, ce film tombe dans le malaisant lors de ses tentatives d'humour balourd via deux personnages grotesques : la reine d'Ishta et son espèce de lieutenant, toutes deux obèses et ridiculisées tout le long du récit (sorti aujourd'hui, il aurait été taxé de grossophobe sur les réseaux sociaux). Bon sang, à quel moment ils ont cru drôle de filmer la reine se servir d'esclaves en tant que tapis humain pour leur écraser les testiboules dans un bruit de noix cassées ? Qui a eu l'idée de faire s'esclaffer son serpent à un moment ? Et que dire de ces hommes tenus en laisse avec une muselière qui se comportent comme des chiens bondissant à quatre pattes et tournant sur eux-mêmes ? Etait-ce bien raisonnable ? Pourquoi je me pose autant de questions pour un film aussi mauvais ?

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