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VHS-1980
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12 février 2024

Le château de l'horreur (1974)

Le chateau de l'horreur - Affiche

 

L'histoire, on la connait déjà : le comte Frankenstein fait des expériences peu orthodoxes dans son vieux manoir. Une originalité tout de même : c'est un homme préhistorique découvert dans le coin qui sert de cobaye ! Un être pas beaucoup moins intelligent que les serviteurs de Frankenstein qui attirent l'attention de la police par leur absence de discrétion. Cerise sur le gâteau, la fille du comte vient lui rendre visite au même moment.

Pauvre Mary Shelley qui a dû enchainer les triples sauts périlleux dans sa tombe à la connaissance des innombrables productions de seconde zone lancées sur les traces de son roman Frankenstein ! Le protagoniste principal doit être un des personnages littéraires les plus exploités du cinéma de façon officielle ou non. Parfois pour le meilleur avec les classiques de James Whale ou de la Hammer, mais aussi pour le pire avec des titres aussi insolites et fauchés que La fille de Frankenstein, Monstrosity, Le cerveau qui ne voulait pas mourir ou encore Jesse James contre Frankenstein ! Bien qu'issu d'une scène italienne encore inspirée à l'époque (Dario Argento monte en puissance notamment), Le château de l'horreur se vautre avec délice dans la seconde catégorie. Signe qui ne trompe pas : le réalisateur a opéré sous pseudonyme et même les acteurs ne se souviennent plus en interview qui était derrière la caméra ! D'où différentes hypothèses selon les sources mais aucune catégorique à 100%, le véritable responsable de cette Bérézina ayant tellement honte qu'il n'a pas osé en réclamer la postérité !

 

Le château de l'horreur - Capture 1

 

Bref, Le château de l'horreur tente de reproduire plus ou moins l'esprit des productions britanniques de la Hammer en situant l'action au XIXe siècle dans des décors vaguement gothiques. Le problème, c'est que l'histoire est complètement improbable à accumuler les idées nawak comme des perles ! Le scénario rassemble des hommes préhistoriques, un nain libidineux, un monstre mongoloïde et des nymphettes qui décident de prendre un bain dans de l'eau trouble au fond d'une grotte ! Plus bis, tu meurs ! Rien ne tient debout, on ne comprend pas le but des expériences du savant fou et ce qu'il fait réellement à part mettre des bandages sur des cadavres. Franchement, ça part dans tous les sens. On tente de camoufler tout ça avec de l'érotisme de pacotille (un truc vieux comme le monde), mais l'effort est vain. On a l'impression de perdre un point de QI à chaque minute qui passe, jusqu'au coup de grâce asséné par la réplique ultime du métrage, sorte de morale à la King Kong qui tombe comme un cheveu sur la soupe et rend le visionnage encore plus drôle.

 

Le château de l'horreur - Capture 2

 

A cette débâcle scénaristique s'ajoute une catastrophe technique où il n'y a rien à sauver. Les acteurs semblent livrés à eux-mêmes face à une caméra posée un peu au pif. On pourrait aussi s'arrêter sur ce figurant en blue jean, cette baston dans le labo complétement improvisée ou ce doublage français racontant parfois n'importe quoi (à moins que les dialogues originaux soient comme ça ?). Un exemple, le commissaire demande au médecin légiste de faire son rapport et termine par "Et ne faites de fautes d'orthographes cette fois-ci !". Un truc complétement décalé et gratuit dans un dialogue entre deux personnages ultra-mineurs dans l'intrigue. Le comte Frankenstein raconte aussi pas mal de carabistouilles avec un sérieux implacable. Est-il nécessaire que nous perdions plus de temps à propos de ce bousin ?

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