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VHS-1980
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8 novembre 2018

The Human League "Dare" (1981)

Destination 1981, année bénie s'il en est pour les fans de pop synthétique. OMD sortait Architecture & Morality, son meilleur opus. Depeche Mode et Soft Cell débarquaient dans les bacs avec leurs premières galettes : Speak & Spell pour le premier et Non-Stop Erotic Cabaret pour le second. Et The Human League, malgré une crise majeure, surprenait son monde avec son troisième album, Dare. C'est de ce disque que l'on va parler aujourd'hui.

 

Human League - Dare

 

Les deux premiers albums du groupe britannique sortis en 1979 et 1980, dans une veine électro sombre "arty" à la sauce Kraftwerk, annonçaient un avenir plein de promesses. The Human League aurait pu devenir un groupe mythique sauf que... patatra ! Un clash interne survient et le groupe se disloque. Une moitié part fonder Heaven 17 pour préserver ses ambitions artistiques tandis que l'autre moitié garde le nom The Human League, engage deux choristes sorties de nulle part et prend une orientation plus pop et club. Honnêtement, je ne pense pas qu'à l'époque on attendait grand chose de ce nouveau The Human League.

Pourtant, Dare, premier album du groupe nouvelle formule, est bon. Notamment parce qu'ils étaient encore dans la foulée des précédents opus. Bien que les chansons de cet album soient moins "underground", elles gardent toujours un coté sombre avec des synthés métalliques, un certain sens du minimalisme et un je-ne-sais-quoi de rock & roll dans la composition. Si on passe la première plage assez moyenne, jetons un œil sur Open Your Heart, un morceau pop ultra-mélodique mais empreint d'une certaine folie dans sa construction et bénéficiant d'une séquence synthétique de ouf qui fait office de ligne de basse. Très efficace. Dans la foulée, on retrouve un autre classique, The Sound Of The Crowd, très orienté nightclub, minimaliste au possible et mariant au mieux les sonorités âpres de l'électro avec un refrain pop. Un titre qui n'a pas pris une ride. Darkness tire son épingle du jeu grâce à une mélodie entêtante et une ligne de basse électronique métallique énorme. Do or Die tape dans la dance la plus pure, assez surprenant avec son style "disco pour dépressifs". Passons sur un intermède instrumental aussi court qu'inintéressant pour enchaîner avec le très cool I Am The Law suivi par, selon moi, le chef d’œuvre de l'album : Seconds, véritable rouleau compresseur électro monstrueux avec ses synthés métalliques lourds qui crachent et sa rythmique tout bonnement hypnotique. Ce morceau est ENORMISSIME ! Du coup, la pop de Love Action (I Believe In Love) qui suit derrière tombe un peu à plat (d'autant que je n'en suis pas fan). L'album se termine en beauté avec sans doute leur titre le plus connu auprès du grand public, Don't You Want Me, parfait exemple de pop-dance maitrisée (l'intro est juste mythique).

Le gros regret vient du fait que The Human League ne retrouvera jamais par la suite cette alchimie parfaite mélangeant mélodies pop et sonorités électro. Sa musique ne cessera de devenir toujours plus commerciale et insipide. Tout du moins jusqu'en 2001 où ils feront un come-back aussi inattendu que réussi avec l'album Secrets, véritable pépite pop électronique que je vous recommande vivement.

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