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2 juillet 2019

Mad Max 2 : Le défi (1981)

Mad Max 2 : Le défi fait partie des films qui m'ont marqué à jamais. Mes parents n'étaient pas du genre à nous laisser regarder ce genre de film "musclé" quand nous étions gamins (en même temps, ce n'était pas de notre âge) mais, je ne sais pour quelle raison, j'avais pu rester devant la télé un soir lors d'une diffusion. Franchement, ce visionnage aurait pu être oublié à jamais si ma mère ne m'avait pas caché la vue avec sa main lors du plan où un des bad guys se fait couper les doigts par un boomerang ! Paradoxalement, le souvenir le plus clair de cette première vision de ce classique est... une image que je n'ai pas vue ! C'est des années plus tard que j'ai pu enfin apprécier ce monument du film d'action fou-fou-fou dont la mise en scène n'a pas pris une ride près de 40 ans après sa sortie.

 

Mad Max 2 - Affiche

 

Est-il vraiment nécessaire de résumer le synopsis de ce monument ? Allez, soyons fous : après une hécatombe nucléaire, le monde est retombé dans la barbarie. L'essence est devenue rare, et donc précieuse. Une horde de fous furieux motorisés menées par le mystérieux Humungus sème le chaos et fait le siège d'une raffinerie dirigée par une communauté pacifique. C'est là que débarque Max, un homme solitaire et mystérieux dont la famille a été tuée juste avant l'apocalypse. Celui-ci propose ses services à la petite communauté qui rêve d'une terre plus accueillante.

En 1979, le réalisateur australien George Miller traumatisait son monde avec Mad Max, film coup de poing et désespéré révélant le jeune Mel Gibson. Ce dernier joue le rôle de Max Rockatanski, un flic perdu dans une société qui bascule dans le chaos et où la seule forme d'expression reste la violence au volant/guidon d'engins motorisés. Mad Max fait un carton et gardera le record du film le plus rentable de l'histoire jusqu'à ce que Le projet Blair Witch ne le détrône en 1999. En 1981, Max is back dans Mad Max 2 : Le défi. Le premier opus était d'un réalisme cru, ce second épisode sera over the top ! D'un film d'auto-défense, on passe à un western post-apocalyptique sous la houlette d'un George Miller touché par la grâce. Maitrise du cadre en cinémascope, légères contre-plongées, paysages désertiques, héros solitaire et peu bavard, assaut du fort-raffinerie, attaque du train-camion citerne, tous les codes du genre western sont réappropriés à la sauce badass motorisée.

 

Mad Max 2 -Capture 1

 

Mad Max 2 est presque un film conceptuel. Si le premier opus contenait quelques poursuites, cette suite n'est pratiquement qu'une gigantesque course-poursuite. Le postulat était casse-gueule mais c'était son compter sur la maestria filmique de George Miller. Avec sa caméra virevoltante boostée à la nitro, il donne une véritable leçon de mise en scène et de montage et il explose au passage les codes du cinéma d'action (on n'a pas fait mieux depuis). La poursuite d'ouverture donne le ton avec son montage ultra-dynamique, ses véhicules roulant à 100 à l'heure, les bruits de tôle, les véhicules qui s'encastrent. Pas d'effets numériques, les cascades impressionnantes sont effectuées en live. Tout transpire la rage et la fureur dont le pic sera atteint lors du grand final où le camion citerne est pris d'assaut dans une folle poursuite où le réalisateur multiplie les coups de génie (caméra embarquée, travellings, plans aériens). Malgré tous ces véhicules impliqués, le montage reste irréprochable, du grand art.

Cette folie furieuse est également assumée via les partis pris esthétiques. Mad Max 2 n'était évidemment pas le premier film post-apocalyptique mais il était dans doute celui qui poussait les codes visuels aussi loin avec ces voitures customisés, ces costumes tendance sado-maso (la légende raconte que la costumière s'est fournie dans les boutiques homo du pays) et cette galerie de personnages incroyables. Le bad guy Humungus, dont on ne voit jamais le visage, est entouré de mystère, le personnage du pilote est complétement délirant et le gamin au boomerang a marqué tout le monde. Ces choix esthétiques incroyables ont tellement fasciné qu'ils ont été constamment imités par la suite. On peut aussi se rappeler que, tout comme le succès des Dents de la mer avait engendré toute une vague de films d'attaque animale, le succès de Mad Max 2 a entrainé dans son sillage toute une tripotée de séries B post-apocalyptiques dont une bonne partie viendra d'Italie pour le plus grand plaisir des amateurs de nanars (essayez de visionner Les nouveaux barbares sans vous rouler par terre).

 

Mad Max 2 -Capture 2

 

George Miller rempilera avec son héros en 1985 avec Mad Max au-delà du dôme du tonnerre, troisième opus décevant sans doute handicapé par l'absence du producteur historique Byron Kennedy décédé pendant la pré-production. Les années se sont écoulées mais George Miller n'a jamais abandonné l'idée d'un quatrième film. Après moult mésaventures et rebondissements de production, Mad Max : Fury Road a débarqué en salles en 2015. Tom Hardy a succédé à Mel Gibson mais George Miller est toujours dans la place et il n'a rien perdu de sa folie avec ce simili-remake de Mad Mad 2 boosté à l'énergie nucléaire.

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Commentaires
T
Parmi les films inspirés par Mad Max et son univers, je mettrais bien Waterworld...
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