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VHS-1980
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15 septembre 2019

New Order "Power, Corruption & Lies" (1983)

Accrochez-vous, voilà du très très lourd ! Deux ans Movement, premier album encore influencé par le style dépressif de leur ancienne formation Joy Division, les Mancuniens de New Order confirmaient magistralement avec Power, Corruption & Lies le son qui sera leur marque de fabrique, une fusion rock/dance ultra-efficace.

 

New Order - Power Corruption Lies

 

Je dis "confirmaient" car le groupe avait déjà entamé cette orientation musicale juste après la sortie de Movement avec la publication, entre 1981 et 1983, de trois maxis monstrueux destinés aux nightclubs avec leurs séquences électroniques hypnotiques : Everything's Gone Green, le rouleau-compresseur Temptation et enfin le classique des classiques Blue Monday aux accents de house music avant l'heure. Le plan de carrière de New Order étant à l'époque tout sauf commercial, aucun de ces morceaux cultes ne figurera sur un album.

Power, Corruption & Lies se compose de huit titres impeccables, formant un des albums rock phares des 80's. Sa pochette est minimaliste au possible : le nom du groupe, le titre du disque ainsi que le tracklisting n'y apparaissent même pas. C'est aussi une des marques de fabrique de New Order à l'époque, très éloigné de quelconques considérations marketing. Entièrement produit par le groupe, le disque fait la part belle au jeu de basse incroyable de Peter Hook et à la batterie métronomique de Stephen Morris (voir l'excellent Leave Me Alone), le tout agrémenté de synthés. De plus, le chant de Bernard Sumner s'est éclairci. Il en résulte un rock énergique, bien moins sombre que son prédécesseur, et qui assume entièrement son goût pour la dance avec The Village, 5 8 6 (variation de plus de sept minutes dans le style de Blue Monday) et l'énormissime Ultraviolence à la rythmique lourde et hypnotique à en faire trembler les murs. On peut même déceler des relents de Kraftwerk dans la séquence électronique de Your Silent Face. Power, Corruption & Lies s'ouvre et se conclut sur deux perles rock : Age Of Consent avec sa boucle mélodique et bondissante à la basse, et le très mélancolique Leave Me Alone avec sa superbe ligne de batterie mécanique.

Toujours dans la même démarche, le quatuor britannique publiera quelques mois plus tard Confusion, un nouveau maxi super efficace à la rythmique électro très influencée par le son hip hop de l'époque. Au fil des 80's, la reconnaissance médiatique et commerciale prendra de l'ampleur mais le groupe restera intègre en continuant de faire sa musique mélangeant allégrement pop, rock et dance avec un réel souci de créativité.

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