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20 mars 2021

Killing Joke "Night Time" (1985)

Killing Joke - Night Time

 

Je vais commencer par préciser que je ne suis pas fan de Killing Joke à la base. Leur musique rock est trop dure pour mes petites oreilles, que ce soit à leurs débuts post-punk au tout début des 80's et encore plus après leur virage indus dans les 90's. Sauf qu'entre les deux, il y a eu une volonté pour le groupe britannique de mettre un peu d'eau dans son vin (un peu, hein) et d'adapter légèrement sa musique aux codes de la new wave. Les textes ésotériques sont mis de coté, le chant de Jaz Coleman est moins virulent et l’atmosphère se teint de temps en temps de mélancolie grâce à une subtile nappe de synthé. Night Time, leur cinquième album publié en 1985, est le fruit de cette évolution.

Je sais qu'une certaine partie des fans du groupe n'aiment pas ce disque. Ils y voient une sorte de trahison à but commercial. Night Time restera effectivement leur album le mieux vendu et le single Love Like Blood a littéralement cartonné au point de faire presque entrer le quatuor sur la scène mainstream. Pourtant, il ne faut pas charrier. Il s'agit d'un disque de rock pur et dur. Au regard du reste de la discographie du groupe, il sonne peut-être plus accessible mais je n'y entends pas une once de pop. Les guitares sont saturées, la batterie frappe fort, les huit plages sont puissantes.

Comme beaucoup de profanes, j'avais découvert Killing Joke grâce au sublime Love Like Blood. Franchement, j'adore ce morceau. Il a une ligne de basse phénoménale, sa batterie claque, c'est dur mais mais pas agressif, c'est hyper dansant et en même temps assez émotionnel. En tous cas, je deviens fou dès que je l'entends, je le considère comme un classique du rock. Si vous vous posiez la question, le reste de l'album est globalement dans le même esprit. L'influence de la new wave se concrétise surtout par la ligne de guitare mise en boucle qui apporte un aspect dansant et hypnotique, ainsi que par une discrète nappe de synthé qui apporte un coté "romantique" (désolé, j'ai pas trouvé d'autres termes) ou même aérien comme sur Darkness Before Dawn. La plage-titre en ouverture annonce de toute façon la couleur en célébrant l'hédonisme sur un rouleau compresseur rock qui flirte avec la dance music. Comme dit en introduction, le chant de Jaz Coleman se met au diapason et devient plus posé comme sur l'excellent Kings And Queens ou le non moins réussi Multitudes (qu'ils remixeront de façon plus électronique sous le titre The Madding Crowd en face B du single Kings And Queens justement). Le chanteur se lâche un peu plus sur le sulfureux Tabazan, mais ça passe comme une lettre à la poste. L'album se clot sur Eighties, un autre classique de Killing Joke. Si en soirée, vous avez ouvert votre set-list avec Love Like Blood, vous devez le terminer avec le déchainé Eighties, histoire de faire s'écrouler définitivement les murs et épuiser les danseurs sur la piste !

En bref, je trouve ce disque impeccable de la première à la dernière note. Killing Joke restera dans cette mouvance plus accessible avec l'album suivant (Brighter Than A Thousand Suns, que je n'ai pas entendu et qui, parait-il, est moins convaincant) avant de revenir ensuite à un rock plus offensif.

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