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1 mai 2022

Simple Minds "New Gold Dream (81-82-83-84)" (1982)

Simple Minds - New Gold Dream

 

Dans ma platine actuellement : New Gold Dream (81-82-83-84), le cinquième album de Simple Minds sorti en 1982 et qui a eu la lourde tâche de succéder au monumental double Sons And Fascination / Sister Feelings Call (qui restera selon moi le sommet de leur art).

En même temps, l'approche n'était pas la même. Avec ce nouvel opus, le groupe écossais s'aventurait dans des terres un poil plus commerciales suite, parait-il, au succès public de leur dernière tournée qui les avait surpris en premier lieu. D'abord, la production est un peu plus "enveloppée", moins froide et brute de décoffrage que sur leurs disques précédents. Ensuite, pour la première fois, Simple Minds tentait le format pop-rock via les trois singles qui en seront tirés : le bondissant Promised You A Miracle, le très classique Glittering Prize (jamais été fan de celui-là) et surtout le mélancolique Someone Somewhere In Summertime que j'adore avec sa ligne de guitare aérienne et son refrain génial.

Cet opus est considéré comme un album de transition car la volonté de toucher un plus large public est encore contrebalancée par le coté musical purement new wave et mécanique qui avait fait la réussite du disque précédent. Un exploit quand on sait que le batteur historique Brian McGee avait quitté le navire entre temps et que l'enregistrement de New Gold Dream (81-82-83-84) a usé deux batteurs avant que Mel Gaynor, alors musicien de studio, n'assure les enregistrements finaux et intègre officiellement le line-up. Ainsi, les trois plages qui renvoient à l'âge d'or de Simple Minds sont pour moi les meilleures. Il y a d'abord Big Sleep, monstrueux mid-tempo à la batterie lourde et hypnotique agrémentée d'une basse magique et d'une super ligne synthétique. Avec la plage-titre, on nous rappelle que la new wave fut aussi une musique pour nightclub. Sur près de six minutes, c'est un véritable rouleau compresseur qui trace sa route, mécanique, métronomique, synthétique et puissant à en faire trembler les murs. Et dans le genre rouleau compresseur, la dernière plage King Is White And In The Crowd est également énorme. C'est lourd, mécanique, hypnotique, ça avance, ça progresse pendant sept minutes sans que rien ne semble pouvoir l'arrêter. Et il y a toujours cette basse incroyable de Derek Forbes qui prend aux tripes.

Au milieu de tout ça, la bande à Jim Kerr a encore le temps de s'essayer à un sympathique funk glacial à souhait avec Colours Fly And Catherine Wheel (quelle basse encore une fois !) ou à une groove "baléarique" absolument fantastique avec Hunter And The Hunted, une pépite de six minutes de pur bonheur aérien avec en bonus un classieux solo de clavier signé Herbie Hancock. Dommage que l'instrumental Somebody Up There Like You fasse un vraiment remplissage (il est pâlichon à coté de Theme From Great Cities par exemple) mais, à part ça, cette galette reste une belle réussite de compromis entre rock pur et pop, compromis que le groupe aura malheureusement plus de mal à gérer par la suite.

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