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VHS-1980
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22 mars 2024

Poings d'acier contre mains de fer (1983)

 

L'histoire : violée et vendue à un proxénète après l'assassinat de ses parents, une jeune femme n'a pour seul but que de se venger. La rencontre fortuite de son ex-fiancé dans un bar va précipiter les évènements...

 

Je vous l'avoue, depuis la découverte du Justicier contre la reine des crocodiles et des 3 furies du ninja, je suis fan de Barry Prima, LA star du film d'action indonésien. Associé à l'extravagance du cinéma populaire local, le brun ténébreux et musculeux est maintenant associé dans mon esprit à du spectacle exotique et délirant. Je me suis donc jeté sur le DVD de Poings d'acier contre mains de fer dès que j'ai aperçu son nom sur la jaquette (d'une laideur innommable soit dit en passant). Et là, ce fut la surprise car il se fait en fait voler la vedette par l'action woman Eva Arnaz, le bellâtre ne se voyant octroyer qu'une baston en début en fin de métrage (il a aussi une paire de séquences dramatiques mais ce n'est pas pour ça qu'on matte ses films, bon sang de bonsoir !).

 

 

Y perd-on au change ? Pas forcément. En effet, si cette série B d'action met quand même 35 minutes à démarrer, le potentiel de son actrice principale est pleinement exploité par la suite. Je ne connaissais pas Eva Arnaz et ce film m'a donné envie d'en savoir plus. Apparemment, elle a œuvré dans une paire d'actionner pas piqués des hannetons dans les 80's et il faut dire qu'elle distribue les high-kicks avec un entrain qui fait plaisir à voir ! L'histoire est basique, dans la tradition du rape and revenge, et le film tient sur les épaules de sa comédienne aux compétences athlétiques bluffantes, foutant des beignes comme un mec, enchainant les acrobaties et sautant même sur le capot d'une jeep en marche ! Alors oui, c'est parfois approximatif avec des coups de pied qui passent à un mètre, une gamine qui se prend un vrai cou de coude par accident ou l'utilisation d'accélérés mais j'ai toujours trouvé ça fun, les films d'action avec des jolies filles vénères (voir les chroniques consacrées à la saga Le sens du devoir). La mise en scène est brute mais les bastons sont pêchues avec un minimum de créativité (rien à voir par exemple avec le soporifique L'impitoyable combat du dragon d'or chroniqué il y a peu).

 

 

La version distribuée en France a-t-elle subi des coupes ? Il faut avouer que le montage à la serpe et la courte durée de 78 minutes sont suspects, et l'ensemble est graphiquement plus timide que les deux productions précitées en début d'article. Bon, on a quand même droit à une scène vaguement érotique et surtout complètement inutile, ainsi qu'à une paires d'yeux crevés. Du cinéma indonésien quoi, la preuve ultime étant cette injection totalement inattendue de fantastique dans le récit avec un improbable duel à distance de sorciers ! On peut aussi noter de timides tentatives d'humour ratés et hors propos dont l'impact comique n'approche à aucun moment celui du groupe de disco enflammant le dancefloor en ouverture ! Autre élément carrément décalé : l'utilisation d'une chanson country pour illustrer des scènes d'action ! Je sais que la première moitié du récit un peu plan-plan en a déçu certains mais le reste, emmené par une Eva Arnaz déchainée, relève le niveau et prouve que l'actrice aux pieds de titane est la digne homologue féminine de Barry Prima.

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