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VHS-1980
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19 mars 2024

Starcrash, le choc des étoiles (1978)

 

Il était une fois dans une galaxie lointaine... le maléfique Zartharn voulant devenir le maître absolu de l'univers à l'aide d'une arme surpuissante. Démuni, l'empereur de la Galaxie fait alors appel à Stella Star, la meilleure pilote du cosmos accompagnée d'Akton, son navigateur aux pouvoirs insoupçonnés. Dans un univers proche de la destruction totale, seuls nos deux héros ont la force suffisante pour éviter... LE CHOC DES ETOILES (ne me demandez ce que ça veut dire) !

 

Ouééé !!! Un petit bis italien, ça faisait longtemps (trois mois en fait). Après un sous-King Kong, un sous-Mad Max 2 ou un sous-Les dents de la mer, il fallait bien chroniquer un sous-La guerre des étoiles à la sauce ritale. Dans le sillon du hit de George Lucas, les Italiens n'ont pas eu froid aux yeux en montant une paire de rip-off fauchés dont Starcrash est sans doute le fleuron (même si L'humanoïde est pas mal aussi dans le genre). En partie grâce à son casting aux petits oignons emmené par la pétillante Caroline Munroe à la garde-robe remarquable (que le costumier soit béatifié !) et qui semble s'amuser comme une folle à jouer les pilotes de l'espace. Un autre nom connu est bien sûr celui de David Hasselhoff en début de carrière que l'on ne s'attendait pas à voir là, quatre ans avant qu'il ne connaisse la gloire grâce à la série K 2000. Les deux se font néanmoins voler la vedette par l'acteur Marjoe Gortner dans le rôle d'Akton. Celui qui assurait déjà le spectacle en affrontant des rats géants dans Soudain... les monstres ! livre ici une prestation d'anthologie hurlant "Feu ! Feu !", moulinant des bras en se bagarrant, jouant du sabre laser comme personne ou faisant montre de ses pouvoirs infinis avec un inimitable air satisfait. C'est LA star du film !

Ce qui frappe immédiatement, c'est le canyon technique séparant ce film de son modèle américain. La guerre des étoiles propulsait les spectateurs dans un univers aux effets visuels novateurs et décoiffants ? Starcrash les renverra tout droit dans les années 50 avec des effets spéciaux bricolés avec les moyens du bord ! Il suffit de voir les maquettes grossières en ouverture pour deviner que le budget devait être très limité (on dirait des boites d’œufs customisées !). Le plus drôle, c'est que ça n'a pas découragé le réalisateur Luigi Cozzi de foutre des effets spéciaux partout à grands coups de transparences approximatives et de stop-motion qu'aurait renié un Ray Harryhausen âgé de six ans. Je me moque mais ça contribue au charme divertissant du spectacle. On ne peut pas nier la générosité naïve de l'entreprise.

De naïveté, il est question aussi en ce qui concerne l'histoire. Là encore, on a l'impression que c'est un enfant qui l'a écrite avec sa galerie de personnages hétéroclites, ses rebondissements téléphonés et ses termes hautement techniques sortis d'on ne sait où (du genre "concentrateur d'énergie faciale" ou "missiles HP-102 à désintégration moléculaire"). Au cours de leur périple, nos héros croiseront ainsi la route d'Amazones, d'hommes préhistoriques, d'une statue géante vivante (sorte d'hommage à Jason et les Argonautes) ou d'un duo de robots tueurs dont l'aspect menaçant est bien amoindri par une animation minimaliste. Si Zartharn rappelle Ming de la BD Flash Gordon, d'autres éléments tels que le générique défilant, le robot Elias (sorte de C3PO italien) ou l'utilisation d'une épée laser trahissent la source d'inspiration lucassienne. De quoi bien s'amuser d'autant que l'ensemble est plutôt rythmé jusqu'à un final aussi explosif qu'absurde annonçant celui tout aussi grotesque du Flash Gordon de 1980 !

 

Bref, Starcrash est bien digne de sa réputation de nanar culte. Ce qui n'empêchera pas un producteur fou d'en acquérir les droits pour monter une suite encore plus fauchée en 1981 : Starcrash 2. Je ne l'ai pas vue mais elle traine une réputation de pantalonnade calamiteuse et vaguement érotique dans laquelle l'essentiel de ses séquences à effets spéciaux... est issu du premier opus (et avec lequel elle n'entretient que peu de rapport pour couronner le tout !).

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