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VHS-1980
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15 août 2019

Dune (1984)

La succès de la première trilogie Star Wars ayant remis le space opera à la mode dans la première moitié des 80's, toute une flopée de films SF a déboulé sur les écrans dans la foulée avec plus ou moins de réussite (et plus ou moins de budget). Dino de Laurentiis en a profité pour produire le rigolo Flash Gordon en 1980 mais aussi notre film fou-fou-fou du jour : Dune avec David Lynch derrière la caméra.

 

Dune - Affiche

 

L'intrigue se joue autour d'Arrakis, seule planète où l'on trouve l'Epice, la substance la plus convoitée de l'univers et qui permet de voyager dans l'espace. Le duc Leto Atréides accompagné de son fils Paul veulent reprendre le contrôle d'Arrakis, ce qui n'est pas du goût de leurs rivaux, les Harkonnen. L'affrontement est inévitable et, après une trahison, les Atréides sont obligés de fuir dans le désert. Ils y rencontrent les Fremen, le peuple indigène d'Arrakis. Leur mythologie annonce la venue d'un Messie qui les délivrera. Paul Atréides pourrait-il être ce sauveur ?

 

Dune - Capture 1

 

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que Dune est à l'origine un roman écrit par l'écrivain américain Frank Herbert et publié en 1965. Après diverses tentatives d'adaptation cinématographique (dont une par Alejandro Jodorowsky qui fait encore fantasmer certains rêveurs), c'est le producteur Dino de Laurentiis qui parvient à monter le projet en confiant l'écriture du scénario et la réalisation à David Lynch qui, à l'époque, a deux long métrages à son actif : Eraserhead et Elephant Man. Vu l'épaisseur du bouquin (que je n'ai pas lu), on pouvait se douter qu'un unique film n'aurait pas pu contenir toute l'intrigue et c'est évidemment le gros défaut du métrage. L'abus de voix off et d'ellipses trahit clairement une volonté d'en caser un maximum en 2h10 au risque de rendre la narration complétement hâchée. Il semblerait que Lynch ait proposé un premier montage de travail de 4 heures qu'il a méticuleusement affiné (le mot est faible !) jusqu'à obtenir les bien trop courtes 130 minutes sorties au cinéma. Le rythme du récit en prend un sérieux coup car le remontage à la tronçonneuse a supprimé toute notion de fluidité dans le récit.

Ce problème de rythme rend le spectacle à la fois éprouvant et, paradoxalement, fascinant car il s'en dégage un certain onirisme. Cette impression est renforcée par les choix artistiques qu'on imagine faits par David Lynch, notamment en ce qui concerne les personnages qui semblent tous plus cinglés les uns que les autres (mention spéciale aux Harkonnens). Riche en mythologie et en ésotérisme, le script prend par moments des allures de trips hallucinatoires. Et que dire de ces formidables séquences mettant en scène les vers géants d'Arrakis ? Plus fou et créatif, tu meurs !

 

Dune - Capture 2

 

Vous l'aurez compris, je suis partagé sur ce film. C'est vrai que j'ai toujours le plus grand mal à le visionner d'une traite à cause de son histoire brumeuse et sa narration particulière. Mais d'un autre coté, c'est un spectacle visuel incroyable avec des costumes et décors délirants, des effets spéciaux vraiment sympas et un casting de ouf réunissant un tas de têtes connues du cinéma de genre des 80's : Jürgen Prochnow, Patrick Stewart, Max von Sydow, Sean Young, Brad Dourif, Everett McGill, sans oublier l'acteur principal, Kyle MacLachlan, dont c'est le tout premier film et qui travaillera plusieurs fois avec David Lynch.

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Commentaires
T
Je conseille la lecture du livre, un monument de la SF. J'avoue, bien qu'elle ne refléte pas réellement le bouquin en profondeur, avoir apprécié le film de David Lynch qui reniera son œuvre en se faisant créditer sous le nom de Alan Smithee.La musique y est sublime! A noter aussi la présence de Sting dans le camp des Harkonnen.
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