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VHS-1980
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4 avril 2021

Le secret du lac (1986)

Il y a des films qui vous marquent au fer rouge dans votre jeunesse et notre film du jour en fait partie. Pour dire, je me souviens encore de l'impression qu'il m'avait fait lors d'une diffusion à la télé, ça devait être à la fin des années 80 sur feu-La Cinq peut-être. Avec le recul, il s'agit simplement d'un sympathique film familial mais le mystère entourant son intrigue (il y a quoi dans le lac ?) m'avait vraiment accroché (je suis fasciné par les films de monstre depuis toujours, je ne sais pas pourquoi). A tel point que des images du film sont restées gravées à jamais dans ma mémoire, et il a fallu une vingtaine d'années et l'aide d'internet pour que je retrouve enfin son titre : Le secret du lac.

 

Secret du lac - Affiche

 

Cody est un orphelin vivant en Australie chez son tuteur. Très imaginatif, il possède un don pour le bricolage et il est très curieux. Avec ses amies Wendy et Jane, il décide un jour d'explorer la forêt aux alentours et découvre un lac au bord duquel git le cadavre d'un sans-abris. Il n'a pas le temps d'alerter la police qu'un étrange phénomène se produit dans l'eau : une forme inconnue en sort puis plonge de nouveau. Le garçon est maintenant décidé à découvrir qu'est-ce qui se cache dans ce lac. Serait-ce le mythique Bunyips, monstre sous-marin mangeur d'hommes issu de la tradition aborigène ?

Le secret du lac est un film d'aventure australien réalisé par Brian Trenchard-Smith, une des figures qui a participé au développement du cinéma de genre australien à partir de la seconde moitié des 70's. Il n'était pas présent au début du projet, il l'a pris en cours de route après qu'un premier réalisateur ait été remercié par la production. La filmographie de Trenchard-Smith est très orientée série B. Son premier long métrage fut quand même une collaboration avec la Golden Harvest pour ce qui est peut-être le premier film de kung-fu australien (L'homme de Hong Kong en 1975) ! Un de ses films les plus connus chez nous est Les traqués de l'an 2000 sorti en 1982, sorte de version bis des Chasses du comte Zaroff qui n'aurait pas dénoté avec le cinéma d'exploitation italien de l'époque. Dans tous les cas, pour en revenir au Secret du lac, sa nationalité australienne se voit clairement dans ses décors naturels. L'action ne se situe pas dans l'Australie urbaine mais dans l'Australie profonde forestière où réside encore certains descendants des peuples natifs de ce continent. A noter que le premier rôle est tenu par Henry Tomas, le jeu héros d'E.T. l'extra-terrestre.

 

Secret du lac - Capture 1

 

Le charme du Secret du lac, c'est son ambiance 100% 80's qui rend forcément nostalgique. La production est australienne mais on sent clairement l'influence des Goonies sorti l'année précédente. Les héros sont des pré-adolescents qui ont le goût de l'aventure et on est surtout transportés à une autre époque ! Pas de smartphone, pas d'internet et les jeux vidéos pas encore ultra-démocratisés. Donc les gamins sont dehors, bricolent des trucs, prennent leurs vélos et partent se balader. C'était sans doute moins le cas pour ceux qui ont grandi en milieu urbain mais je me revois totalement dans la peau du héros à parcourir des kilomètres sur mon bi-cross et m'aventurer dans la campagne ou dans un bois (un blockhaus allemand en plein milieu d'une forêt, je vous assure que ça fascine un gosse).

 

Secret du lac - Capture 2

 

Toute l'intrigue réside dans la nature de la "créature" du lac. Le script en soit n'est pas truffé de rebondissement et le rythme n'est pas franchement haletant, mais le réalisateur parvient, grâce à une mise en scène appliquée, à maintenir l'intérêt sur 90 minutes jusqu'à la révélation finale. Cette quête de la vérité par un gamin peut se voir comme une sorte d'allégorie de l'imagination enfantine qui, avec le temps passant et la maturité croissante, laissera place à un rationnalisme d'adulte. En gros, c'est une sorte métaphore de l'adolescence vue sous le prisme non-sexuel pour une fois, mais plus intellectuel. Le fait que la tradition locale fasse aussi partie du récit est intéressant et offre une scène "d'initiation" à la frontière du fantastique assez jolie et symbolique. Seul regret : les toutes dernière secondes du métrage qui semblent avoir été ajoutées pour instiller quand même un doute, comme s'ils avaient peur de casser la foi des enfants dans l'imaginaire et celle des aborigènes dans leurs coutumes... Ceci dit, ça reste un très agréable divertissement.

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