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VHS-1980
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17 avril 2023

L'abîme des morts vivants (1982)

L'abime des morts vivants - Affiche

 

L'histoire : suite au décès de son père, un jeune homme et ses amis découvrent dans un cahier de notes l'existence d'un fabuleux trésor enfoui dans un oasis du Sahara. Ce butin aurait été transporté par l'armée du Général Rommel pendant la Seconde guerre mondiale. Les étudiants décident de se rendre en Afrique du nord mais ils ne savent pas que le trésor est toujours gardé par les soldats allemands zombifiés.

Dans l'article consacré au Lac des morts vivants, j'avais évoqué le cas Eurociné, cette boite de production française spécialisée dans le bis fauché. Jess Franco était d'ailleurs censé réaliser ce classique du nanar avant de se désister à la dernière minute pour je ne sais quelle raison (un conflit d'agenda avec les six autres films qu'il signera cette année-là ?). Le torchon ne brûlera pas puisque le réalisateur espagnol se verra confier l'année suivante par Eurociné un autre film à base de soldats allemands revenants (pourquoi changer une formule qui ne marche pas ?) : L'abîme des morts vivants. Eurociné + Jess Franco, je vous vois déjà pétris d'effroi mais détrompez-vous, un petit miracle a eu lieu... Non, je rigole ! Le résultat est à la hauteur des attentes : on a là du grand Z qui tâche.

 

L'abime des morts vivants - Capture 1

 

Le réalisateur l'avoue sans peine dans le bonus du DVD : il n'a jamais aimé les morts vivants. Il les trouve inintéressants, peu dangereux. Son but était non pas de faire un film d'horreur où les monstres seraient au centre du récit, mais un film d'aventure où les créatures ne seraient qu'un élément annexe. Ce qui explique leur présence à l'écran relativement limitée (hormis dans le final) et le gore très timide pour ce genre de production. Dans tous les cas, ça ne fonctionne pas, la faute à une scénario bien trop minimaliste et à des comédiens à l'amateurisme flagrant. Les séquences dans les dunes ont été tournées aux Canaries mais on sent que c'est fauché et tourné avec les moyens du bord, voire même dans l'urgence (pourtant Franco n'a signé "que" quatre films en cette année 1982). D'ailleurs, la photographie de la bataille en flashback est un peu différente du reste et c'est normal : cette séquence est constituée de stock shots du film de guerre italien Les jardins du diable de 1971 ! Donc, frissons il n'y a pas et aventure... encore moins, le rythme étant inexistant, tout comme les rebondissements.

 

L'abime des morts vivants - Capture 2

 

Finalement, on ne retient de positif que les maquillages poisseux des revenants (avec lombrics en prime) rappelant vaguement ceux de L'enfer des zombies ainsi que leur façon rigolote de se déplacer sous terre et de vous attraper par les pieds (idées super mal exploitées). Pour le reste, c'est torché comme pas permis, avec une absence de direction de la photographie, une bande-son expérimentale à faire saigner des oreilles, un soucis inexistant de la vraisemblance (et si on s'amusait après avoir enterré nos amis ?) et un je-m'en-foutisme assez stupéfiant dans la scène finale :  les fumées provoquées par le feu cachent la vue de l'action mais ça n'a semblé gêner personne. A noter qu'il existe un montage espagnol alternatif avec un poignées de séquences remplacées avec deux comédiens différents et un zeste de gore en plus apparemment, mais je doute que ces menus changements transforment le plomb en or. Pour une soirée nanar, préférez-lui de loin Le lac des morts vivants tout aussi absurde, mais bien plus rigolo au second degré.

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