Etienne Daho "La Notte, La Notte..." (1984)

Le hasard a fait que, juste après avoir publié l'article sur Mythomane, j'ai trouvé dans les bacs La Notte, La Notte..., le deuxième album d'Etienne Daho sorti en 1984. Un album où les synthés sont beaucoup plus présents, comme en témoignent les singles Le grand sommeil et Week-end à Rome. Cet apport est dû à l'arrivée d'Arnold Turboust qui collaborera avec Daho sur ses albums les plus électroniques (Pop Satori le suivant ainsi qu'Eden en 1996).

La Notte, La Notte... est un super disque de pop française. Les dix chansons qui le composent sont toutes excellentes autant au niveau des compositions que des textes. Ces derniers, moins juvéniles que sur l'album précédent, ont tout de même gardé une certaine naïveté volontaire où il est question souvent d'amour et de fête. Comme dit dans l'article précédent, ce que j'aime dans le style Daho, c'est cette façon réussie de faire de la pop anglo-saxonne à la française (c'est pas de la variétoche). C'est le point commun qu'il a avec Françoise Hardy dont il reprend Et si je m'en vais avant toi, et dont on sent clairement l'influence sur Saint-Lunaire, dimanche matin et l'excellent Promesses, qui est ma chanson préférée de l'album. Franchement, la mélodie est géniale et les paroles sont super romantiques dans le sens initial du terme, c'est-à-dire qui magnifient des instants pouvant paraitre banals (à ne pas confondre avec le romanesque). Plus rythmés, on peut citer les très funs Sortir ce soir et Jack, tu n'es pas un ange au refrain entêtant. En bref, voilà un disque pop vraiment classe à la production soignée et qui tourne en boucle chez moi.

Musicalement, Etienne Daho continuera sur sa lancée en passant au tout électronique sur l'album suivant, Pop Satori. Un album qui lui offrira ses plus gros succès commerciaux et qui feront de lui une popstar. Mais ça, ce sera pour un prochain article...