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5 décembre 2019

Indiana Jones et le temple maudit (1984)

Le fait de parler du jeu vidéo dans l'article précédent m'a du coup donné envie de revoir le film. Et vous savez quoi ? Indiana Jones et le temple maudit est toujours aussi dingue !

 

Indiana Jones et le templs maudit - Affiche

 

Est-il besoin de résumer l'histoire de ce classique ? Allez, faisons-le quand même : après une transaction qui a mal tourné et un combat de haut vol au-dessus de l'Himalaya, notre archéologue préféré se retrouve en Inde. Flanqué d'une chanteuse de cabaret et d'un jeune orphelin, il fait escale dans un petit village qui se dit victime d'une malédiction et dont les enfants ont disparu. Le trio est alors chargé de se rendre dans un palais mystérieux près de là. Ils y découvrent un culte païen où se pratiquent esclavage d'enfants et sacrifices humains...

Trois ans après Les aventuriers de l'arche perdue, Indiana Jones était donc de retour toujours sous la houlette de George Lucas à la production et Steven Spielberg à la réalisation. D'entrée, ce qui frappe le plus, c'est à quel point le film est sombre avec des sursauts de violence assez inattendus. La photographie dans les tons marron/rouge donne une ambiance crépusculaire, voire morbide. Rien que l'arrivée du héros dans le village indien, sorte d'anti-chambre de l'enfer avec ses habitants faméliques tendant les bras tels des zombies, on sent que ça va pas rigoler. Ça tape dans un fantastique pur ancré dans la réalité, presque cauchemardesque, à la lisière de l'horrifique. Le thème du paganisme est traité avec un sérieux qui fait frissonner. On retrouve le Spielberg des Dents de la mer et il semble en avoir gros sur la patate. Le spectateur aura donc droit à un type embroché, un autre se faisant arracher le cœur avant d'être brûlé vif, sans oublier celui qui finira écrabouillé dans un concasseur. Complétement ouf !

 

Indiana Jones et le temple maudit - Capture 1

 

Ceci n'empêche pas des moments de pure comédie irrésistibles comme cette séquence de séduction entre Harrison Ford et Kate Capshaw (future Madame Spielberg au passage) aux répliques ciselées. Ce qui nous amène à l'écriture du film plutôt réussie. L'intrigue est linéaire, le lieu est quasi-unique, mais les séquences cultes sont tellement nombreuses et s'enchainent tellement bien ! L'ouverture façon music-hall est magnifique dans sa réalisation et est suivie d'une scène de transaction dans le pur style James Bond. Si on met de coté la chute vertigineuse en bateau gonflable un peu too much, il n'y a rien à jeter : la scène du banquet ("serpents surprises", scarabées, soupe aux yeux et cervelles de singe en sorbet au menu), le tunnel rempli d'insectes, le sacrifice humain, la poursuite en wagonnets façon montagne russe et enfin le final sur le pont en cordes... Peu de blockbusters aujourd'hui contiennent autant de scènes marquantes. La mise en scène inspirée de Spielberg y est sans doute pour beaucoup.

Cette folie nous rappelle qu'en 1984, les blockbusters grand public pouvaient encore échapper à un certain formatage et se permettre quelques folies. La présence du jeune Ke Huy Quan (qui rejoindra Les Goonies l'année suivante) est un bon exemple. On comprend que sa présence aux coté d'Harrison Ford a pour but d'intéresser le public plus jeune et, dans le même temps, Spielberg filme un gars se faire extirper le cœur plein cadre ! C'est paradoxal et, en même temps, ça donne du sel au spectacle. La même année est sorti Gremlins (produit par Spielberg justement) qui était aussi dans cet esprit à la fois familial en tant que conte de noël et en même temps assez offensif avec un humour parfois bien noir. A l'époque, tonton Spielberg n'était pas encore atteint de gnian-gniantisme aigu lui faisant parfois commettre l'irréparable (qui a dit Hook ?).

 

Indiana Jones et le temple maudit - Capture 2

 

En conclusion, Indiana Jones et le temple maudit est un film d'aventure audacieux et incroyablement divertissant, qui enfonce sans mal ce qui se fait aujourd'hui dans le même genre, malgré ses quelques plans en rétro-projection qui commencent à accuser le poids des années. Pas aussi magistral que Les aventuriers de l'arche perdue (qui reste à ce jour LE meilleur film d'aventure de tous les temps) mais moins commercial qu'Indiana Jones et la dernière croisade qui sortira cinq ans plus tard.

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