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VHS-1980
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6 septembre 2020

Les aventuriers de l'arche perdue (1981)

Cet été, le magazine Mad Movies a sorti un super hors série consacré à Indiana Jones, l'aventurier le plus connu du cinéma. Pour connaitre tous les secrets de cette formidable trilogie (non, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal n'existe pas !), je ne peux que vous inciter à vous procurer ce numéro. Du coup, ça m'a donné envie de revisionner le premier volet de la saga, et vous savez quoi ? J'ai beau le connaitre par coeur, j'y ai encore pris un plaisir fou.

 

Aventuriers de l'arche perdue - Affiche

 

Un résumé de l'histoire est-il vraiment nécessaire ? Allez, pour la forme... En 1936, le professeur d'université et archéologue Indiana Jones est contacté par les services secrets américains. Ceux-ci soupçonnent les nazis de rechercher l'Arche de l'Alliance, objet sacré du peuple hébraïque censé procurer à son détenteur une puissance extraordinaire. Notre héros est chargé de trouver la relique avant les Allemands. Une folle course à travers le monde commence.

Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins, Les aventuriers de l'arche perdue est pour moi LE mètre-étalon du film d'aventure. Imité mais jamais égalé, il est le fruit d'une conjonction de talents réunis sous la houlette des deux golden boys hollywoodiens de l'époque : George Lucas et Steven Spielberg alors au meilleur de leur forme. Le premier a déjà à son palmarès les giga-succès de La guerre des étoiles et L'empire contre-attaque. Le second a lui aussi cartonné avec Les dents de la mer et Rencontres du troisième type. Nourris aux serials et aux séries B, les deux rois du pétrole ont voulu réadapter les codes du film d'aventure de leur jeunesse à la sauce 80's. Il semblerait que le projet dormait dans les carnets de George Lucas depuis déjà quelques années avant qu'il ne se lance dans la production du film via sa société Lucasfilm. Ne souhaitant pas le réaliser, il confia donc la mise en scène à Spielberg. Ce dernier y voyait peut-être un moyen de se rattraper vis-à-vis du grand public après l'accueil tiède qui fut donné à sa comédie 1941 (pas vu depuis très longtemps, mais j'ai souvenir d'un spectacle excessivement hystérique).

 

Aventuriers de l'arche perdue - Capture 1

 

J'ai beau chercher, je ne trouve pas un défaut à notre film du jour (si ce n'est l'infiltration du sous-marin sans explication qui est un peu gros). Niveau casting, c'est du solide avec un Harrison Ford simplement parfait dans le rôle-titre. J'ai même du mal à imaginer quelqu'un d'autre dans le costume tant il incarne à merveille cet aventurier au sourire de brigand. Ses chamailleries avec Karen Allen sont super bien écrites, et cette dernière, également excellente dans son personnage au caractère bien trempé, dégage beaucoup de charme. L'autre élément reconnaissable est la partition incontournable signée John Williams, fidèle collaborateur du duo Lucas/Spielberg. En pleine folie créatrice, il a réussi à composer un nouveau thème musical intemporel, devenu synonyme d'aventure, après (accrochez-vous) : Les dents de la mer, La guerre des étoiles, Rencontres du troisième type, Superman et L'empire contre-attaque !

Les aventuriers de l'arche perdue, c'est 106 minutes de grand spectacle. Avec sa maestria filmique et une solide équipe technique derrière lui, Steven Spielberg donne un nouvelle dimension au film d'aventure tout en respectant les codes de genre. De nombreux éléments visuels, ainsi que l'enchainement à rythme régulier des péripéties, sont hérités de films plus anciens. Mais le réalisateur y apporte une ampleur et une folie rarement vues. On n'est plus dans la simple série B mais dans un vrai blockbuster ultra-soigné. Le script, mêlant avec une habileté redoutable aventure et fantastique, enchaine les morceaux de bravoure et images cultes : de notre héros évitant les pièges sournois d'un temple, au combat à mains nues sous les hélices d'un avion, en passant par une course-poursuite en camion complément folle (un must), pour conclure sur un final fantastique cauchemardesque tutoyant le cinéma d'horreur ! La réalisation de Steven Spielberg est millimétrée et la photographie est tout bonnement magnifique (j'adore l'ambiance visuelle dans le bar de Karen Allen). L'alchimie action-humour-développement de l'intrigue est idéale et les seconds rôles sont excellents. Impossible non plus de passer sous silence le travail d'ILM, la boite d'effets spéciaux fondée par George Lucas, et qui a encore une fois fait des merveilles particulièrement dans le final carrément fou (la tête qui fond fait toujours autant d'effet).

 

Aventuriers de l'arche perdue - Capture 2

 

Désolé d'être aussi dithyrambique mais l'histoire a prouvé son statut de film d'aventure ultime. Encore aujourd'hui, le seul qui lui tient tête est sa suite, Indiana Jones et le temple maudit, qui sortira trois ans plus tard avec la même équipe (un film complétement ouf !). Le succès au box office inspirera des ersatz plus ou moins inspirés. Les plus connus sont peut-être les rigolos mais pas défendables Allan Quatermain produits par la Cannon. Coté Hong Kong, Jackie Chan se la jouera aussi aventurier avec les très sympas Mister Dynamite (1986) et Opération Condor (1991). Je vous conseille aussi Dr Wai avec Jet Li (1994), mélange étonnant entre Indiana Jones et Le magnifique. Plus récemment, Disney retenta la formule en accouchant de deux productions estampillées Benjamin Gates d'une fadeur désespérante (on peut aussi citer les Tomb Raider tout aussi oubliables).

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Commentaires
T
Il me semble bien que le cinquième est attendu pour la fin de cette année 2022...
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D
Rebonjour, j'ai revu le film pas plus tard que la semaine dernière, génial et les effets spéciaux sans trop d'effets numériques sont très réussis. Bonne après-midi.
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V
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal c'est comme le "Canada Dry", on dirait de l'alcool mais ça n'en est pas! La trilogie Indiana Jones a marqué à tout jamais une génération, dont je fais partie. Je me souviens d'ailleurs avoir eu un poster pour la sortie du premier film, dans le magazine "Télé junior", trônant fièrement dans ma chambre de l'époque... que de souvenirs.
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