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VHS-1980
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3 février 2022

Dreamscape (1984)

Dreamscape - Affiche

 

L'histoire : Alex Gardner, un jeune homme doté de capacités parapsychologiques, est recruté par un laboratoire de recherche expérimentale. Les essais visent à aider des patients qui n'arrivent pas à se débarrasser de cauchemars récurrents en s'introduisant dans ces derniers. Mais une agence gouvernementale imagine d'autres utilisations moins louables de cette technique...

Ça faisait un moment que je souhaitais le voir, celui-là. Déjà, il ne faut pas passer à coté dans les rayons à cause de sa jaquette DVD sombre et hideuse (un photoshopage frisant l'amateurisme) bien loin de la flamboyante affiche des années 80 ! Vous l'aurez compris à la lecture du pitch (et de son titre aussi) : il est question de rêves. Un thème dans l'air du temps après le mi-figue mi-raisin Brainstorm en 1983 et avec Les griffes de la nuit en 1984 (je connais l'histoire mais, croyez-le ou non, je ne l'ai jamais vu !). Les crédits de Dreamscape sont en tous cas un festival de noms connotés 80's : en tant que coscénariste, on retrouve Chuck Russell qui signera plus tard Le blob. Devant la caméra, le héros est incarné par Dennis Quaid et on a la surprise de retrouver à ses coté Max von Sydow, Cate Capshaw (la copine d'Harrison Ford dans Indiana Jones et le temple maudit la même année) et même David Patrick Kelly (l'éternel Sully à qui Schwarzenegger a menti dans Commando !). Si son réalisateur Joseph Ruben ne marquera pas d'une pierre blanche le septième art (on y reviendra), on peut tout de même signaler que c'est Maurice Jarre qui est crédité à la musique (même si on a du mal à y croire tant elle est immonde).

 

Dreamscape - Capture 1

 

Ce que j'ai aimé, c'est le mélange des genres qui est opéré. Se cotoient ainsi science-fiction, thriller et fantastique via cette histoire ogirinale d'intervention dans les rêves avec un complot politique en toile de fond. Un postulat qu'on retrouvera bien plus tard dans Inception qui, malgré sa sophistication et son budget incroyablement plus élevés, n'offrira pas de séquences aussi marquantes que Dreamscape (j'avoue que le cinéma de Christopher Nolan me laisse de marbre) ! Ce qui fonctionne particulièrement ici, ce sont les séquences oniriques dont les imperfections techniques (certaines incrustations sont très moyennes) amplifient leur coté cauchemardesque (on est alors en plein genre fantastique). Celles-ci sont très typées 80's dans leur approche esthétique mais c'est ce qui fait que ça fonctionne encore : utilisation de filtres colorés intenses, décors apocalyptiques, animation en stop motion et bien sûr la présence fascinante du mystérieux "homme-serpent" qui est LA trouvaille du film. L'idée d'une dualité entre deux parapsychologues de génie est plutôt bien vue et le grand final où ils s'affrontent dans le cauchemar d'une troisième personne est particulièrement réussi !

 

Dreamscape - Capture 2

 

Ceci dit, tout n'est pas parfait non plus. Le plus gros regret est que justement ces incroyables scènes oniriques auraient pu être plus nombreuses et exploitées avec encore plus de profondeur, histoire d'apporter encore plus de folie au métrage (mais c'était peut-être aussi une question de budget car ce sont sans doute les séquences qui ont dû coûter le plus cher). Le coté thriller, avec ces agents gouvernementaux traquant le héros, est très classique et on ne peut pas compter sur la réalisation fonctionnelle du metteur en scène pour y apporter un peu d'ampleur. De plus, on sent un peu le cahier des charges commercial en filigrane via une course-poursuite assez inutile (et pas spectaculaire) ainsi qu'une sous-intrigue amoureuse tout aussi dispensable (anecdote à deux balles : la scène d'amour aurait a priori été raccourcie dans la version vidéo par rapport à la version cinéma originale).

Dreamscape reste néanmoins un divertissement très sympa à (re)découvrir. Et si vous aimez les histoires à base de rêves et d'exploration/manipulation de ceux-ci, je ne peux que vous conseiller le film d'animation japonais Paprika de 2006 qui est absolument génial, autant scénaristiquement que techniquement.

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