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VHS-1980
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6 mars 2020

Yazoo "You And Me Both" (1983)

Yazoo - You And Me Both

 

La chronique du Wild ! d'Erasure la dernière fois m'a donné envie de ressortir You And Me Both, le second album de Yazoo. Après avoir quitté prématurément Depeche Mode, le king de la pop électronique Vince Clarke a fondé Yazoo en 1982 en compagnie de la chanteuse Alison Moyet. La même année, ils ont sorti Upstairs At Eric's, leur excellent premier album porté par le cultissime single Don't Go. Et puisqu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud, You And Me Both a été publié l'année suivante.

La première chose qui surprend dès les premières notes du disque, c'est que la production est différente du premier album. Les synthés analogiques métalliques et glaciaux ont laissé place à des sons synthétiques digitaux au rendu plus "plastique" (et que Clarke gardera jusqu'en 1988 et l'album The Innocents d'Erasure). Ce n'est peut-être qu'une histoire de goût, mais je suis plus sensible aux sonorités analogiques qui ont donné l'esprit glacial et mécanique à la new wave. Ce qui n'empêche pas l'opus de bien commencer avec deux chansons géniales : le dansant Nobody's Diary et le très inspiré Soflty Over. You And Me Both ne tient cependant pas la comparaison son prédécesseur. On sent qu'il manque un truc, une étincelle. Il semblerait que Vince Clarke n'ait intialiement envisagé Yazoo que comme un one-shot, mais c'est son label qui l'aurait poussé à produire un autre album. De plus, les relations entre le musicien et sa chanteuse n'était a priori plus au beau fixe à l'époque, ce qui explique sans doute le manque d'enthousiasme qui caractérise cet opus. Heureusement que le chant reconnaissable et puissant d'Alison Moyet donne un peu de personnalité à des titres pas toujours marquants en soit. On notera tout de même la tentative funky de Good Times (quoique entâchée par des cuivres synthétiques vieillissants), le martial Unmarked ou le robotique Happy People (à la mélodie entêtante, il faut l'admettre). Le reste est très classique, trop classique. Attention, ça reste un disque de pop électronique honnête, mais il n'égale pas d'autres galettes du genre sorties la même année comme le Construction Time Again de Depeche Mode ou même le Sweet Dreams (Are Made Of This) d'Eurythmics (pourtant eux-mêmes inspirés par Yazoo, la boucle est bouclée !).

N'était-ce donc qu'un disque contractuel ? Toujours est-il que le duo se séparera peu de temps après sa sortie. Alison Moyet entamera une carrière solo qui ne décollera pas vraiment en dehors de sa terre natale britannique. De son coté, Vince Clarke galérera pendant deux ans. Il tentera de lancer le projet pop électronique The Assembly qui consistait à faire appel pour chaque chanson à une chanteur/une chanteuse différent(e). Le truc le plus courant du monde aujourd'hui, mais ce n'était pas encore la bonne époque et les labels ne l'ont pas soutenu. Résultat : un seule single (Never Never avec Feargal Sharkey des Undertones) et puis s'en va. Clarke ne se fixera définitivement qu'à partir de 1985 en fondant le duo Erasure qui est toujours actif à l'heure actuelle.

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