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2 mai 2023

Shaolin et les 7 disciples de Taichi (1983)

Shaolin et les 7 disciples de Taichi - Affiche

 

Bon, on va pas se mentir, le scénario est minimaliste et assez brumeux : tous les cinq ans, les écoles de Shaolin et de Taichi font s'affronter leurs champions respectifs dans un tournoi afin de déterminer qui est le leader des arts martiaux. En parallèle, le maléfique seigneur Khan est déterminé à voler le mythique sceau d'or gardé dans le temple de Shaolin (pourquoi ? Mystère...). Shaolin et Taichi s'allient pour combattre ce dernier. Quant aux sept disciples du titre français... Ben, on n'en voit qu'un seul !

Pour une fois, ce n'est pas Bach Films qu'il faudra remercier, mais l'éditeur FIP qui, dans sa collection DVD Les grands maîtres Shaolin (ça rigole pas), proposait en 2003 cinq titres de kung fu ayant fait les beaux jours des cinémas de quartier. Shaolin et les 7 disciples de Taichi est une série B taïwanaise datant de 1983. A l'époque, le cinéma d'arts martiaux est en perte de vitesse, rincé par dix années intenses d'exploitation. Parmi ses sous-genres, il y a le Shaolin imaginant les aventures les plus incroyables du célèbre monastère et de ses moines bouddhistes combattants (qu'on reconnait immédiatement avec leurs crânes rasés et leurs vêtements jaunes). Cet univers a lui aussi été exploité en long, en large et en travers, notamment sous l'impulsion de la Shaw Brothers et de son metteur en scène vedette Chang Cheh. Ce qui n'empêchera pas quelques franches réussites tardives dans le genre, tel Les 8 diagrammes de Wu-Lang.

 

Shaolin et les 7 disciples de Taichi - Capture 1

 

Shaolin et les 7 disciples de Taichi est moins ambitieux artistiquement parlant que les productions Shaw Brothers mais il s'en inspire grandement. Pas encore influencé par la nouvelle vague de réalisateurs déferlant sur Hong Kong à l'époque (dont Tsui Hark par exemple), ce film respecte encore les codes académique du cinéma d'action des 70's. On est clairement face à un produit formaté avec son action non-stop et ses quelques traits d'humour, mais il faut admettre aussi que c'est plutôt bien emballé. Et pour ça, le réalisateur a pu compter sur des acteurs/athlètes exceptionnels qui multiplient les performances physiques (faut voir ces enchainements de saltos) et sur le professionnalisme des chorégraphes qui offrent quelques joutes à mains nues ou au sabre suffisamment énergiques et inspirées pour nous éviter l'ennui (tout du moins pour les spectateurs un minimum sensibles au genre). OK, c'est de la distribution de mandales, mais bien moins gavante et répétitive que 5 foudroyants de Shaolin ou L'exécuteur défie l'empire du kung fu.

 

Shaolin et les 7 disciples de Taichi - Capture 2

 

Dommage que l'histoire soit si simpliste et classique, et qu'il manque ce zeste d'âme qui lui ferait émerger de son simple statut de série B d'exploitation. On peut quand même noter quelques ébauches d'idées sympas comme l'utilisation de la technique irrésistible de l'homme saoul ou la brève intervention de ninjas (qui, rappelons-le, commençaient à cartonner en occident, hasard ou coïncidence ?). Bref, pas un classique mais on a vu franchement pire. Du coup, je me demande ce que valent les autres titres de la collection.

Allez, pour étoffer cet article, voici les cinq titres de la collection Les grands maîtres Shaolin :

LES 3 SAMOURAIS DE SHAOLIN - Chun-Liang Chen, Yang-Ming Tsai (1978)
LES 7 GRANDS MAITRES DE SHAOLIN - Joseph Kuo (1977)
SHAOLIN CONTRE MANTIS - Yang-Ming Tsai (1981)
SHAOLIN CONTRE WU TONG - Chia-Hui Liu (1983)
SHAOLIN ET LES 7 DISCIPLES DE TAICHI - Chia-Chun Wu (1983)

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