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VHS-1980
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VHS-1980
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3 juillet 2023

M.A.L. : Mutant Aquatique en Liberté (1989)

MAL - Affiche

 

Le titre résume le film à lui tout seul. Pendant des travaux d'installation d'une plate-forme sous-marine de stockage pour missiles nucléaires, l'équipage de la station DeepStar Six réveille par accident une créature aquatique agressive venue du fond des âges...

Tiens, tiens... Un film sous-marin sorti en 1989, la même année qu'Abyss, quelle étrange coïncidence ! Un coup mené d'une main de maître par le producteur Sean S. Cunningham qui, à l'annonce du tournage du classique de James Cameron, a dégainé plus vite que son ombre en montant, réalisant et sortant M.A.L. : Mutant Aquatique en Liberté (mais quel titre français !) avant Abyss ! Faut dire que les ambitions et le budget ne sont pas les mêmes (8 petits millions de dollars en tout et pour tout) mais il a coiffé au poteau deux autres production tout aussi opportunistes : Les seigneurs des abîmes (une mauvaise blague de Roger Corman déjà chroniquée en ces lieux) et Leviathan (m'en souviens plus tellement ça fait longtemps que je l'ai pas vu). Coté casting, on peut noter deux têtes plutôt marquantes : Miguel Ferrer (RoboCop forever) qui a le meilleur rôle et la mignonne Nia Peeples (surtout connue en France pour son personnage de flic énergique dans la série Walker Texas Ranger).

 

MAL - Capture 1

 

Sans doute produit un peu dans l'urgence, M.A.L. évite tout risque en reprenant les codes du film de monstre en huis clos maintes fois éprouvés, en l’occurrence ceux d'Alien, le 8ème passager. Que ce soit la photographie, le design de la station, les réactions des personnages devant la menace et même le doublage (on retrouve la voix française de Sigourney Weaver !), tout trahit la forte influence du chef d’œuvre de Ridley Scott. Ceci dit, la mise en scène du réalisateur de Vendredi 13 est infiniment moins classieuse et l'écriture n'évite aucun cliché, que ce soit dans les dialogues, la caractérisation des personnages et même les rebondissements (le final aurait pu figurer sans problème dans une énième suite des Dents de la mer) ! Seul le personnage de Miguel Ferrer pétant un câble apporte un peu de personnalité de ce côté-là.

 

MAL - Capture 2

 

En fait, ce film tire son épingle du jeu grâce à sa facture technique. Abyss incarne le summum du high-tech avec ses accessoires de haute technologie et ses effets numériques révolutionnaires ? M.A.L. tape dans la série B à l'ancienne en usant et abusant de maquettes et de mate paintings. Quand deux époques cinématographiques s'entrechoquent. Le spectacle n'en est que plus amusant d'autant qu'il est assez généreux de ce coté-là et on sent quand même une certaine envie de bien faire. Preuve ultime : le look carrément délirant de la créature, sorte de crustacé géant qui aurait eu sa place dans une peloche des 50's pour drive-in si elle avait été moins sophistiquée (il faudra quand même attendre une heure pour découvrir sa tronche). Le réalisateur se garde bien de la montrer trop longtemps à l'écran mais ses attaques sont rigolotes et sa texture visiblement 100% pur latex a le charme des 80's.

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Commentaires
T
Un souvenir ciné qui remonte de loin. Vu à l'époque sur Canal +, je garde un bon souvenir de ce film série B. Après je crois bien ne pas l'avoir revu depuis!
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