Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VHS-1980
Publicité
VHS-1980
Derniers commentaires
18 septembre 2023

Un tueur dans la ville (1982)

J'ai découvert ce film complètement par hasard en farfouillant dans le bac à 1€ d'un Cash. Je l'y aurais peut-être laissé si l'éditeur du DVD n'avait pas été Neo Publishing, éditeur qui a participé au développement de mon goût pour le cinéma de genre. L'air de rien, en huit trop courtes années d'existence de 2002 et 2010, la marque au crane avait sorti plus de 160 titres tapant dans le thriller, le polar, le fantastique, accessoirement la SF et pas mal l'horreur, avec un faible pour le cinéma fou-fou-fou italien des années 70 et 80. Allez, pour le souvenir, voici quelques films chroniqués sur ce blog qui furent édités chez Neo Publishing : L'avion de l'apocalypse, Bloody Bird, C.H.U.D., Class 1984, Contamination, Inseminoid, Killer Crocodile, Teen Wolf, Vigilante, justice sans sommation...

 

Un tueur dans la ville - Affiche

 

Un tueur dans la ville raconte la traque d'un tueur en série à New York dont la signature est l'utilisation de menottes. La police est évidemment à sa recherche mais elle n'arrive pas à se débarrasser d'un jeune animateur télé aussi ambitieux qu'adepte du sensationnel. L'enquête prend une tournure étrange lorsqu'une artiste se présente au commissariat et prétend pouvoir prévoir les actes du tueur par le dessin.

Ce film est la seconde réalisation d'Armand Mastroianni. Si le reste de sa filmographie ne restera pas dans les annales, il peut toujours s’enorgueillir d'avoir donné son premier rôle au cinéma à un certain Tom Hanks dans Noces sanglantes, modeste slasher sorti en 1980 (pas vu). Coté casting, on a la surprise de retrouver Perry King dans le rôle de l'animateur aux dents qui rayent le parquet et qu'on avait croisé récemment sur ce blog dans Class 1984 également sorti en 1982. La dessinatrice clairvoyante est jouée par Elizabeth Kemp que je ne connaissais pas, mais dont le minois magnifique aurait mérité d'être plus courant au cinéma (tout du moins avant de passer pour un raison inexplicable chez le chirurgien esthétique).

 

Un tueur dans la ville - Capture 1

 

Psychopathe fétichiste, secrets enfouis, ambiance vaguement fantastique... Également crédité coscénariste, le réalisateur a bien révisé son manuel du giallo, ce type de thriller italien torturé qui a eu son heure de gloire dans les années 70 et dont le maître incontesté restera Dario Argento. L'influence est ici flagrante et il y a de bonnes idées comme le meurtre aussi original que suffoquant dans la piscine (avec un clin d’œil volontaire ou pas à La féline de Jacques Tourneur) ou l'intervention de cette jeune femme produisant à l'instinct des dessins torturés.

 

Un tueur dans la ville - Capture 2

 

Les intentions sont indéniablement bonnes mais l'exécution est quand même bien poussive, la faute à une mise en scène sans relief et à un rythme plan-plan, plombé par un bavardage constant. Non, contrairement à ce qui est écrit sur la jaquette du DVD, cette enquête n'est ni palpitante, ni intense. L'histoire perd ainsi du temps à montrer son flic s'adonner à ses heures perdues au stand-up (!!!) ou à multiplier les personnages secondaires du commissariat ! Passé la surprise du début, il y a une espèce de ventre mou au milieu et ce n'est qu'au bout d'une heure que l'intérêt revient. Ça fait encore plus mal quand on le compare au percutant Ténèbres de Dario Argento sorti la même année. Le giallo est un genre d'ambiance où les trouvailles graphiques et l'inventivité de la réalisation sont importantes. Celle de Mastroianni est basique, sans personnalité, sans coup de génie, ni coup de folie (bref, à l'image du titre français).

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité